Figure du juste, Justes Parmi les Nations, seconde guere mondiale, respcapés, Bien, juste
Les premiers témoignages des survivants de la Seconde Guerre Mondiale, émergent dès les années 1950. Mais les rescapés se trouvent confrontés à une difficulté à se faire entendre : comment rendre compte d'horreurs dont on ne peut imaginer des hommes capables ?Dès 1945, le monde avait découvert avec effroi les camps de concentration et l'horreur nazie. C'est alors une réelle remise en question de l'Homme et du Mal qui se met en marche, à travers deux aspects :le Mal subi, et le fait de faire le Mal. Jamais le Mal n'était allé aussi loin dans son horreur, dans sa violence, dans sa brutalité. Jamais la haine de l'autre n'avait produit autant de morts. C'est un choc tellement dur à accepter pour la communauté des hommes que l'on préfère se concentrer sur la Résistance, sur la figure du Bien, comme en France où est mise en avant la Résistance de De Gaulle, et où l'on parle très peu de la collaboration de Vichy.
[...] Il est intéressant de se pencher sur ce thème de la marginalité. Les marginaux seraient des individus moins soumis aux contraintes sociales du fait de leur retrait par rapport à la communauté à laquelle ils appartiennent. « Cette liberté entraîne une plus grande indépendance qui permet plus facilement d'agir en conformité avec ses valeurs personnelles et ses principes moraux, même s'ils s'opposent aux attentes de la société. » A l'étude des profils des différents Justes, il émerge cependant que certaines professions seraient plus propices au sauvetage que d'autres. [...]
[...] En d'autres termes, ils ont permis la victoire du Bien sur le Mal, ils sont le symbole du Bien. L'attitude des Justes a montré que l'homme pouvait résister au Mal, que chacun d'entre nous détient un germe sauveteur. Etty Hillesum, une juive déportée, écrivit dans son journal intime « Il suffit qu'il existe une seule personne digne de ce nom pour que l'on puisse croire en l'humain ». Bibliographie : Sources primaires : Lucien Lazare, Le Livre des Justes, Editions Jean-Claude Lattès 258p Michel Terstchenko, Un si fragile vernis d'humanité, La découverte 302p Camille Ménager, Le sauvetage des Juifs à Paris (1940-1945), sous la direction de Claire Andrieu, Fondation Nationale des Sciences Politiques 224p Sarah Gensburger, Jacques Sémelin, Claire Andrieu, La résistance aux génocides. [...]
[...] Le paradoxe de l'héroïsation des Justes Pourquoi la volonté de commémorer l'action des Justes émerge-t-elle ? Deux raisons principales peuvent être soulevées. La première est la reconnaissance des actes commis par ces lumière d'humanité risquant leur vie, celle de leur famille, pour sauver des juifs. La deuxième est qu'instituer un tel titre est un moyen de montrer au point de vue international que l'on pouvait venir en aide aux juifs, être bien plus qu'un témoin passif. « Le monde se serait résumé à l'empire absolu du mal et de la nuit si les Justes des Nations ne l'avaient éclairé de leur timide mais invincible rai de lumière », dira Lucien Lazare dans le livre qu'il consacre aux Justes. [...]
[...] Une autre figure du juste fait son apparition dans la Bible hébraïque et l'Ancien Testament, celle de Job, un juste parmi les justes. Job n'est ni un héros, ni un saint, mais il possède une sorte de moralité pratique, qui va l'empêcher, lorsqu'il va lui tomber dessus une avalanche de malheur, de prêcher Dieu. Ainsi émerge une autre définition du Juste, qui est ici reliée à la croyance et la foi : celui qui ne prêche pas Dieu. Il faut donc étudier la Torah de plus près (puisque c'est à partir de celle-ci que les parlementaires israéliens vont élaborer le terme de Juste parmi les Nations) pour comprendre réellement les caractéristiques du Juste. [...]
[...] Lauren MILLER Ces LA FIGURE DU JUSTE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE Les premiers témoignages des survivants de la Seconde Guerre Mondiale, émergent dès les années 1950. Mais les rescapés se trouvent confrontés à une difficulté à se faire entendre : comment rendre compte d'horreurs dont on ne peut imaginer des hommes capables ? Dès 1945, le monde avait découvert avec effroi les camps de concentration et l'horreur nazie. C'est alors une réelle remise en question de l'Homme et du Mal qui se met en marche, à travers deux aspects : le Mal subi, et le fait de faire le Mal. [...]
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