Les communautarismes aux Etats-Unis

Résumé du document

Les Etats-Unis ont su intégrer des générations d'émigrants, et le métissage de la société américaine est une réalité. Pourtant des groupes revendiquent une identité propre indissoluble dans l'identité américaine.

Sans adopter la vision extrême d'une Amérique tribalisée, on peut s'interroger sur l'existence de communautés, leur poids et leur rôle dans une éventuelle crise de l'identité américaine (...)

Extraits

[...] Une partie de la classe moyenne en difficulté se présente comme une victime de l'affirmative action. Officiellement celle-ci est poursuivie, mais la Cour suprême n'est pas claire à son sujet. La question essentielle est de savoir si l'existence des communautés menace l'identité américaine, si l'appartenance communautaire est plus forte que l'appartenance à la nation Des noirs aux Afro-américains 1. L'exclusion des Noirs Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les Noirs représentent 10% de la population et ne peuvent toujours pas exercer véritablement les droits obtenus en 1865 avec l'abolition de l'esclavage à cause des intimidation et des taxes électorales qui les empêchent de voter. [...]

[...] Les quartiers ont un rôle de sas pour acclimater les immigrants. Mais leur population se disperse dans la ville selon d'autres critères. Le ghetto noir Ils se créent à la fin XIXème siècle, ils sont un produit de la ségrégation et présentent les caractéristiques des ghettos historiques : Contrainte : ils ne choisissent pas leur lieu de résidence Homogénéité ethnique : il n'y a que des Noirs donc ce sont bien des quartiers communautaires Diversité sociale : c'est une microsociété hiérarchisée et il y a une cohabitation entre riches et pauvres Discrédit : le ghetto noir pâtit d'une image négative Le Ghetto est une sorte de ville dans la ville originale et marginale. [...]

[...] Il y a existence d'un espace intermédiaire (rues, loisirs, commerces) d'accès contrôlé : il y a un important risque d'un refus de solidarité avec les autres habitants. La multiplication des territoires communautaires est à la fois reflet et cause de la fragmentation de la société américaine (on parle parfois de balkanisation La majorité des Américain, d'un culturalisme modéré, n'est pas contre une culture populaire métisse. La force patriotique se manifeste dans les crises (11 septembre, Irak La communauté est une composante de la nation, Barack Obama déclarait en 2004 : Il n'y a pas une Amérique noire, une Amérique blanche, une Amérique hispanique, il y a les Etats-Unis d'Amérique. [...]

[...] Un combat partagé : la langue Ils sont très attachés au bilinguisme considéré comme un atout culturel, politique et économique, mais l'enseignement les divise. Les programmes bilingues leur paraissent ghettos (enfants inscrits sans rapport avec le niveau d'anglais mais anglais est un gage de réussite sociale). La majorité des Hispaniques ne souhaite généralement pas la poursuite du bilinguisme car ils veulent s'intégrer dans la société américaine et adhèrent à un culturalisme modéré. Il y a une diffusion renforcée par le rôle des médias : réseaux de télévision, stations de radio, presse (300 titres), publicités 2 II- Les territoires des communautés Les revendications sont souvent politiques mais rarement territoriales (sauf les Amérindiens) mais la répartition des groupes permet de parler de territoires des communautés Le quartier Dans la tradition américaine, la structure de la ville doit refléter le libre choix des individus. [...]

[...] Le développement du Welfare State profite aux Noirs. Un bilan contrasté La minorité Afro-Américaine paraît aujourd'hui divisée. Une élite remporte des succès individuels (exemple: Colin Powell, Condoleazza Rice), une majorité voit son sort s'améliorer et accède à une classe moyenne, une minorité concentre tous les problèmes (chômage, pauvreté, criminalité). La fraction qui appartient à la classe moyenne ne se montre guère solidaire des plus pauvres qui menacent son intégration : on peut se demander si les Afro-Américains forment vraiment une communauté. [...]