En 1815, la France n'est pas encore une démocratie mais une monarchie libérale : le libéralisme repose sur la liberté et pour que cette liberté ait un sens, chacun doit comprendre la vie politique.
De plus, le recrutement des autorités locales est souvent difficile car on ne trouve pas d'hommes assez instruits pour s'occuper des mairies.
Les impératifs économiques jouent un rôle. L'instruction doit améliorer le rendement du travail pour permettre l'enrichissement de tous.(...)
[...] Elle propose un enseignement varié et étendu : langues française et allemande, géographie, un peu de maths, arpentage, catéchisme. Beaucoup d'élèves sont boursiers des communes et contractent l'engagement des travailleurs pour ces communes pendant au moins 10 ans. Elle forme un personnel d'élite qui accentue encore l'avance en Alsace en matière d'enseignement primaire. Les écoles normales vont se multiplier. En juin 1833, il y en a 47. La loi Guizot impose à chaque département d'ouvrir une école normale pour garçon. [...]
[...] La commission vient après la nomination de l'inspecteur. Dans ces conditions la compétence pédagogique des maîtres d'école est assez faible. Guizot envoie un universitaire dans chaque arrondissement avec mission de visiter toutes les écoles de France : 46% sont considérées comme bonnes médiocres franchement mauvaises. ( alcoolisme des maîtres, méconnaissance du français ) Les maîtres d'école sont d'autant moins compétents qu'ils se livrent à d'autres activités ( secrétaire de mairie, aubergiste, cordonnier etc.) Le maître d'école apparaît comme un villageois comme un autre dont l'instruction n'est pas extraordinaire. [...]
[...] Le travail de chaque classe est dirigé par un moniteur, c'est à dire l'un des enfants de la classe qui dans une spécialité déterminée est plus avancé que les autres. Avant l'ouverture de la salle, le maître lui donne un enseignement particulier et c'est le moniteur qui transmet ensuite aux autres élèves l'enseignement qu'il vient de recevoir. Le maître a un rôle assez restreint et n'a de contacts directs qu'avec les moniteurs. Il reste à son bureau avec une assistante et dirige l'école avec une sonnette ou un sifflet. [...]
[...] Les parents sont donc tentés d'envoyer leurs enfants dans l'enseignement secondaire mais celui-ci dispense une formation complètement inadaptée (latin ) Guizot essaie de résoudre le pblm dans sa loi de 1833 en distinguant deux enseignements primaires : le primaire élémentaire et le primaire supérieur. L'article 10 prévoit que toutes les communes de plus de 100000 habitants doivent ouvrir une école primaire supérieure. L'enseignement dispensé comprend de la pratique mais aussi du dessin, des éléments d'histoire et de géographie. En dehors de ces éléments obligatoires, chaque commune est maître de son programme. Il s'agit de s'adapter aux réalités locales. Ces écoles n'auront pas un grand succès. [...]
[...] La discipline est assez bien avancée dans ces écoles. Les élèves progressent rapidement de classe en classe. Ils sont encouragés par toute une série de récompenses : jouets, livres, argent. Le moniteur reçoit une faveur. Les sanctions les plus sévères sont données par un jury composé d'élèves, avec de véritables procès. Les Français découvrent cette méthode vers 1815. Beaucoup sont séduits par le système. Ca permet de réduire considérablement les coûts de l'enseignement : un seul maître peut servir pour un millier d'enfants. [...]
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