Le 1er septembre 1939, les troupes allemandes envahissent la Pologne. Deux ans plus tard, l'Allemagne nazie domine l'Europe continentale. L'invasion de l'URSS par l'armée allemande en juin 41, puis l'attaque du Japon contre les Etats-Unis en décembre de la même année font de ce conflit la seconde Guerre Mondiale du siècle, qui prendra fin en 1945. La seconde Guerre Mondiale plus encore que la Première, se caractérise par une mobilisation totale des hommes et des ressources. Les populations civiles, en particulier les femmes, participent aussi à l'effort de guerre. Leur rôle pendant la seconde Guerre Mondiale est déterminant puisqu'elles vont servir de remplaçantes. Leur rôle est tout, sauf politique. Elles vont travailler dans les usines, aux champs, dans les hôpitaux etc. Elles vont aussi être les principales victimes du conflit. Cela s'explique par les bombardements, la sous-alimentation et la maladie, les déportations et massacres répétés. Dans tous les pays, elles ont été sous l'uniforme, mais aussi au front. Elles ont été dans les combats des Maquis et dans la Résistance, forçant souvent l'admiration de leurs adversaires. Et pourtant, les femmes sont les éternelles oubliées de l'histoire des guerres. Les femmes voient leur histoire dissoute dans celle des hommes. C'est déjà vrai en temps de paix, ce l'est encore plus que jamais en temps de guerre où les hommes occupent d'avantage encore le devant de la scène. Il a fallu attendre les années 1970 pour que commence à apparaître, venant du monde anglo-saxon, les études sur les femmes, notamment celles sur les femmes dans la guerre. On peut donc se demander quels ont été le rôle et la place des femmes durant la seconde Guerre Mondiale ? Nous verrons dans un premier temps que les femmes participent à l'effort de guerre au quotidien, nous aborderons ensuite les femmes aux combats, et enfin, nous parlerons des femmes en tant que victimes de la guerre.
[...] Cette mobilisation, unique dans l'histoire du pays, s'appuie sur une propagande. La propagande en temps de guerre s'emploie à inculquer à la population l'image jusqu'alors inhabituelle, voire choquante de la femme à l'usine. C'est le cas notamment aux Etats-Unis où l'agence gouvernementale O.W.I. (Office of War Information) a décidé de promouvoir cette image sous son aspect le plus dur et le plus inattendu : la femme qui fait de la soudure à l'arc, et ce, avec assurance et compétence. Et voilà née Rosie the Riveter chez le célèbre peintre et affichiste Norman Rockwell. [...]
[...] Parmi les services auxiliaires allemands, les plus connus sont les souris grises. Ces femmes, habillées de gris, accompagnent les armées au gré de leurs déplacements sur les fronts et dans les pays occidentaux. Tous les pays en guerre ont leurs infirmières militaires, souvent à l'arrière dans les hôpitaux, mais aussi au front ou encore sous les bombardements. Les infirmières militaires britanniques ont derrière elles une longue tradition et répondent aussitôt présentes lorsque la 2nde guère mondiale éclate. Les 1ères missions des infirmières britanniques ont commencé avec le rembarquement de Dunkerque, fin mai 1940. [...]
[...] Le pays qui, avec la Finlande, donne l'exemple est la G-B où femmes rejoignent l'armée dès 1940, en attendant l'institution de la circonscription pour les femmes, qui va amener les effectifs féminins britanniques à plus de à la fin de la guerre. Mais sauf en URSS, les femmes ne furent pas intégrées aux troupes combattantes. On les trouvait dans les bureaux d'opérations, les équipes de radars, les services du chiffre et des transmissions, etc. Certaines, en Allemagne et en Angleterre, étaient rattachées à des unités de défense anti- aérienne, ce qui les rapprochait davantage des forces combattantes. [...]
[...] Si toutes ces femmes en uniformes militaires ressemblent à des soldats, elles ne portent jamais le fusil. Elles vont travailler dans les différents services de l'armée, comme secrétaires surtout, mais aussi comme conductrices, infirmières, à tous les postes où une femme peut remplacer un homme. Leur vie était réglée selon une discipline militaire avec des horaires très stricts. On leur apprenait à marcher au pas et à défiler. Le corps des volontaires françaises, devenu à la fin de la guerre le corps des AFAT (auxiliaires féminines de l'armée de terre), dans les forces françaises libres de De Gaulle, ne représente pas grand-chose par rapport au reste de l'armée, mais il témoigne d'une volonté féminine de participer aussi directement que permis à la défense de la patrie. [...]
[...] Les maquisardes grecques participent aussi à la lutte de leur pays contre l'agresseur nazi. D'autres maquis, moins connus, ne sont pas dépourvus de combattantes. Des milliers d'Italiennes participent à des attaques armées à partir de 1944. Ces femmes se battent contre des Allemands qui occupent encore solidement le nord de l'Italie. Il y a aussi un maquis communiste en Autriche, dans la Carinthie du sud. De nombreuses femmes ravitaillent les maquisards parmi lesquels se trouvent des déserteurs autrichiens de la Wehrmacht. [...]
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