La présence des femmes dans les assemblées et les gouvernements est l'un des plus vieux sujets de dérision qui soient. On souffla un jour l'idée au général de Gaulle de faire entrer une femme au moins au gouvernement : « Pourquoi pas un secrétariat d'Etat au tricot ? » répondit-il. Plutôt qu'une exclusion, les Françaises ont subi des siècles durant une ségrégation (...)
[...] Le mouvement pour le droit de vote est repris par Hubertine Auclert. Elle incarne le féminisme radical qui ne recule devant aucun obstacle et qui jour sur la provocation. Elle essaie de se faire inscrire sur les listes électorales et devant le refus, commence une grève publique de l'impôt et devient ainsi la première suffragette, avant les anglaises. Elle appelle au boycott au recensement de 1881 : si nous ne comptons pas, pourquoi nous compte-t-on Elle s'est située dans une pensée républicaine qui faisait de la possession du suffrage la condition du progrès Elle doit aller en Algérie pour suivre son mari, ce qui porte un coup au suffragisme français. [...]
[...] Mais ces femmes de 1848 ne sont pas représentatives de la masse des femmes. Leur presse est très active ce qui fait qu'elle rencontre une opposition de plus en plus grande. Elles sont isolées, avec très peu de soutien de la part des hommes. La presse les représente comme des femmes exaltées, vésuvienne qui attaquent la famille et la propriété. Le club des femmes est fermé en juin 1848.Les femmes sont ainsi écartées de la scène publique la réaction après les journées de juin (22-26 juin 1848) Les journées de juin, au départ, simple manifestation contre la fermeture des ateliers nationaux, se transforment en révolte sociale fortement réprimée par la troupe. [...]
[...] Elle fait campagne et tient meeting. Elle est vivement critiquée par Proudhon et le débat s'ouvre sur la place des femmes dans le mouvement ouvrier et socialiste. La position de Jeanne Deroin est trop extrême pour les dirigeants démocrates socialistes. Les femmes de 48 se replient alors sur l'associationnisme et l'éducation : la création d'associations fraternelles pour les femmes est conforme au programme de la révolution de 1848 ; l'instruction est indispensable et reste la condition de l'affranchissement des filles. [...]
[...] Les actions violentes cessent vers 1908 et le suffragisme modéré triomphe la position des formations politiques de la IIIé République avant 1914. Les groupes socialistes (on ne peut pas encore parler de partis) sont les premiers interpellés par les féministes. Certains affirment alors dans leur programme l'égalité des sexes. La revendication sur le suffrage des femmes s'impose plus difficilement. Du côté radicaux : l'hostilité est de rigueur en raison de la crainte du péril radical que représentent las femmes : le combat pour la laïcité est la clé des radicaux, et la proximité des femmes avec la religion les inquiète. [...]
[...] Les femmes de 1848 et le suffrage universel masculin II. Féminisme et suffragisme sous la IIIe République III. L'opposition du Sénat et la recomposition du mouvement suffragiste dans l'entre deux guerres I. Les femmes de 1848 et le suffrage universel masculin Le 24 février Louis Philipe abdique. La IIe république est proclamée, le 2 mars, le gouvernement provisoire déclare électeurs tous les français de plus de 21 ans, le 20 décembre 1848 Louis Napoléon Bonaparte est officiellement intronisé président de la IIé Rep, après l'adoption de la constitution et son élection au suffrage universel. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture