Le rapport qu'entretiennent les femmes avec la politique est conflictuel. Celle-ci forme un monde dominé par les hommes et les valeurs masculines que les femmes cherchent petit à petit à investir. Si aujourd'hui il est admis presque partout que la politique ne doit pas être l'apanage du masculin, ce n'est qu'au terme de nombreuses évolutions et de combats houleux à mettre au compte des femmes. Exclues depuis toujours de la « res publica », la chose publique, il a fallu qu'elles réclament aux hommes le droit de participation, qu'elles inventent des stratégies pour parvenir à prendre une place à la fois dans le débat public et sur la scène politique.
Les femmes ont obtenu l'intégralité de leur citoyenneté politique le 14 avril 1944 en France. Remarquons que dans un cadre mondial, l'accès des femmes à la citoyenneté s'est effectué, si l'on résume schématiquement, selon deux trajectoires :
- celle anglo-saxonne et nordique : simultanée à celle des hommes ;
- celle des pays latins et dérivés, de code napoléonien, tardive et décalée par rapport à celle des hommes.
Il existe une forte résistance à ce changement notamment en France où la politique demeure un cercle très fermé et hostile à la nouveauté et ce malgré les améliorations enregistrées avec la parité. Pourquoi une telle résistance ? Quel aura été finalement le processus d'inclusion des femmes dans la République ?
Nous tenterons d'anlyser le hors jeu politique des femmes jusqu'en 1995, puis le recent partage du pouvoir plus équitable entre les sexes, enfin, nous analyserons l'actuelle prise en compte des femmes dans la politique.
[...] Par ailleurs, cet aspect nous rappelle qu'il n'est pas vraiment nécessaire, en politique, de distinguer les hommes des femmes, mais qu'il vaut mieux ouvrir un vrai débat sur le programme de chaque candidat. Ce serait réduire nos dirigeants politiques à leur apparence. Les femmes un électorat convoité 53% de l'électorat français est de sexe féminin et lors de la campagne électorale de 2007, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy avaient bien compris l'ampleur de l'enjeu. Famille, parité, égalité salariale, tous ces sujets sont développés pour séduire la majorité féminine. [...]
[...] Il paraissait donc évident qu'elles ne pouvaient prétendre aux mêmes droits que les hommes. En réaction à cette pensée, un mouvement féministe se développa au Royaume-Uni au début du XXème siècle : celui des suffragettes. > Le mouvement, né en 1865, prit une forme militante entre 1903 et 1917. En 1918, les Britanniques obtinrent le droit de vote à partir de 30 ans (les hommes pouvaient, eux, voter dès 21 ans). > L'égalité fut établie dix ans plus tard : en 1928 les femmes furent autorisées à voter dès 21 ans. [...]
[...] _ À l' Assemblée, elles dépassent pour la première fois le seuil symbolique des 10% et constituent plus de 30% des effectifs au gouvernement. > Ces changements marquent le volontarisme clair des socialistes en matière de participation des femmes qui tranche avec le passé. > Conséquences : _ Sur un effectif ministériel de 26 membres sont des femmes. _ les femmes sont plus nombreuses en haut de la hiérarchie gouvernementale qu'en bas. _ Elles occupent enfin des postes importants : Martine Aubry est nommée à l'emploi, E. Guigou est nommée Garde des Sceaux, mais aussi D. [...]
[...] > En Nouvelle Zélande, Hélène Clark succède, en décembre 1999, à la tête du gouvernement à Wellington à Jenny Shipley, première femme premier ministre de ce pays. >En Finlande, Tarja Halonen a été élue, en février 2000, présidente de la République de Filande, devenant la première femme chef de l'Etat dans ce pays. > Dans les Philippines, Gloria Arroyo, chef de l'Etat et du gouvernement des Philippines, dirige le pays depuis janvier 2001. >En Allemagne, la conservatrice Angela Merkel est devenue, le 22 novembre 2005, la première chancelière dans l'histoire de l'Allemegne et la seule chef de gouvernement en Europe. [...]
[...] Or, cet alignement des taux ne souligne en réalité pas une spécificité sexuelle, mais le poids des variables d'intégration sociale dans l'orientation de la participation électorale. > Car, depuis les années 50, les femmes ont accès aux diplômes (depuis 30ans elles sont plus nombreuses que les hommes à l'université), elles entrent massivement sur le marché du travail (passant de 35% de la population active en 1954 à 45% en 1984) et ont accès à un nombre croissant d'emplois. b -Intégration sociale et choix électoraux des femmes en France > De la même façon on ne distingue pas de fait propre de la variable sexe dans la construction des choix électoraux. [...]
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