Même si cela semble peu visible, les femmes ont toujours exercé un travail que ce soit au sein du foyer ou hors du cercle familial. Depuis la fin du XVIIIème siècle, les femmes mariées sont estimées incapables d'exercer leurs droits individuels, elles sont en position de totale subordination à leur conjoint. Les femmes majeures sans époux et les veuves sans enfants sont les plus autonomes. C'est dans ces conditions particulières qu'il est intéressant d'étudier les femmes dans les mondes du travail de 1789 jusqu'en 1946. Il s'agit là de voir que les femmes sont pluridisciplinaires, et que l'évolution de leur travail n'est pas toujours régulier et est parfois en proie à une stagnation. En effet, la reconnaissance du travail des femmes est longue et difficile. D'autre part, on ne peut pas comprendre la place et le rôle des femmes dans les mondes du travail sans mettre en évidence les inégalités entre hommes et femmes puisque l'évolution du travail de celles-ci va de paire avec la vision que l'on a d'elle dans la société et du rôle qu'elle a à jouer. Plusieurs aspects appellent donc à être analysés, notamment l'apparition des femmes dans ces mondes du travail, leur formation et déterminer s'il existe des métiers exclusivement féminins.
[...] Chaque phase de l'histoire du travail des femmes est marquée par une importante évolution du statut et du rôle de ces dernières mais elles sont aussi à chaque fois confrontées à de nouveaux obstacles : l'importance des valeurs traditionnelles, l'impossible progression de leur carrière et leur infériorité vis-à-vis des hommes. Par ailleurs, les inégalités de salaires entre hommes et femmes font encore l'objet de nombreux de débats et reste une des problématique qui conditionne le statut des femmes au sein des mondes du travail. Sources : - Dewerpe, Le monde du travail en France - Sylvie Schweitzer, Les femmes ont toujours travaillé - F. [...]
[...] On les trouve par exemple dans l'industrie d'armement et la conduite des tramways est désormais entre leurs mains. En 1915, l'Etat incite les industriels à employer de la main d'œuvre féminine notamment dans le domaine de la métallurgie : elle passe de avant la guerre à 30% en 1918. En réalité, la part des femmes dans l'industrie se maintient c'est leur distribution entre les différentes branches d'activités qui en fait se modifie. La mémoire collective a surtout retenu de ces années un afflux des femmes dans les usines de guerres et de munitions, les munitionnettes se comptent en plusieurs centaines de milliers. [...]
[...] La boulangerie semble être un des lieux de la totale partition du travail entre les sexes. Jamais les femmes ne sont au fournil puisque c'est une activité nocturne mais elles sont toujours présentes dans le magasin. En effet, elles vendent les produits, tiennent la caisse et les ardoises des clients. De la même manière, pendant très longtemps l'apprentissage du métier de la coiffure a été réservé exclusivement aux femmes. En 1896 on compte déjà plus de 5000 coiffeuses et ce chiffre n'a cessé d'augmenter. [...]
[...] La plupart du temps, la femme est classée sous la profession du chef de famille. Par exemple, lorsqu'elle exerce la même activité que son mari on la classe sous lui. Par conséquent la femme n'est pas reconnue pour elle-même, et encore moins en tant que travailleuse ; elle n'est donc pas recensée. Pour aller plus loin, Napoléon affirme même que le mariage est toute leur destination pourtant même si on ne les voit pas, les femmes travaillent depuis toujours notamment à domicile. [...]
[...] En outre, les femmes les plus aisées s'engagent dans le bénévolat. En effet, les infirmières qui se sont présentées les premières en août 1914 sont des bénévoles. La première Guerre Mondiale est le théâtre de l'expression charitable. Les infirmières visiteuses, qui sont bien souvent des femmes patronnesses pratiquant la charité, sont chargées de surveiller l'état sanitaire de la population pendant la guerre. Cependant, l'année 1918 est synonyme de retour forcé au foyer, c'est un véritable recul du rôle des femmes dans les mondes du travail que la guerre avait permis de faire évoluer. [...]
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