Durant la Deuxième Guerre mondiale, les femmes ont su se montrer capables de remplacer les hommes partis au front dans les usines ou par leur participation à la Résistance. Mais le travail des femmes est encore considéré comme une activité d'appoint à son lourd travail de tâches ménagères au foyer et les femmes ne peuvent encore disposer du salaire acquis de leur travail. La femme n'obtient le droit de vote qu'à partir de 1944. En 1945, la notion de salaire féminin est officiellement supprimée ce qui est le point de départ de nombreuses transformations du statut de la femme qui aboutiront vraiment à la fin des années 1960.
Comment les femmes arrivent-elles à acquérir leur autonomie en s'intégrant dans le monde du travail ? Comment l'entrée des femmes dans le monde du travail est-elle révélatrice d'un profond changement de société ?
Nous verrons l'évolution de la place des femmes dans les différents secteurs ainsi que celle de l'accès aux études puis nous verrons l'évolution des droits du travail et enfin nous aborderons l'opinion publique et les diverses influences médiatiques.
[...] 1984 - Le congé parental est ouvert à chacun des parents salariés sans distinction de sexe. 1992 - La loi Neiertz sanctionne le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. - La loi du 22 juillet réprime les violences conjugales. 1993 - L'autorité parentale devient conjointe, quelle que soit la situation des parents (mariés, divorcés ou concubins). - Dépénalisation de l'autoavortement. 1998 - Le gouvernement rend public un projet de loi qui prévoit de candidates pour les scrutins de liste. [...]
[...] Si le mari fait preuve d'une certaine réussite sociale, alors son épouse parvient difficilement à justifier la poursuite de son activité professionnelle. Une femme au foyer est donc la marque de la réussite sociale du mari. Ainsi, beaucoup de femmes de cadres supérieurs sont inactives alors que, dans les milieux populaires, l'activité féminine permet à la famille de vivre plus aisément. Il faudra attendre les années 1970 pour observer une continuité de l'activité professionnelle. En un demi- siècle, le taux d'activité des femmes a augmenté de plus de 10 points, il est passé de 36,2% en 1954 à 46,4% en 1990. [...]
[...] Les emplois à temps partiel sont occupés par 85% des femmes dans les années 2000. En 1991, une femme sur quatre occupe ces emplois atypiques contre seulement pour les hommes. Dans les années 1980, ces emplois sont perçus comme étant un bon équilibre entre travail et vie familiale et peu à peu ils sont vus comme avantageux pour les employeurs et défavorables pour les employées. En 2000, la France met en place les directives de 1976 sur la législation interdisant le travail des femmes de nuit et lève l'autorisation du travail de nuit de 1979 pour les femmes occupant des postes de responsabilité. [...]
[...] Les formations des femmes qui ne sont pas parties vers la ville se sont développées et leurs activités sont de plus en plus spécialisées comme la comptabilité par exemple. Beaucoup se tournent aussi vers une polyactivité du monde rural comme avec l'accueil dans les gîtes ruraux. Le secteur secondaire est passé de plus de 30% de la composition de la population active en 1945 à près de 40% au cœur des Trente Glorieuses pour baisser à partir de la rupture de 1974 et atteindre 25% aujourd'hui. [...]
[...] Cependant, le nombre de femmes ayant des postes de cadres supérieurs reste insignifiant ; la majorité des femmes sont de simples employées ou, si elles sont cadres moyens, c'est qu'elles occupent des places d'institutrices. (Source : MARCHAND O. et THÉLOT C., Le travail en France, 1800-2000) Une formation généralisée pour les femmes Généralement le système scolaire applique la séparation des sexes jusqu'au début des années 1960, de nombreux établissements mixtes apparaissent en particulier dans le public. La mixité est ensuite instituée dans l'enseignement secondaire en 1963 et dans l'élémentaire en 1965. [...]
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