Exposé d'Histoire consacré aux conditions dans lesquelles les femmes du 19e siècle vivaient. Comment sont-elles arrivées au stade de l'assujettissement jusqu'à se faire entendre par le biais de la politique notamment ?
[...] - Courtisanes et prostituées Aux yeux de l'opinion quasi-générale, théorisée par l'ouvrage de Parent- Duchâtelet, paru au début de la Monarchie de juillet et qui fait référence tout au long du siècle, la prostitution est un fléau nécessaire comme les égouts. Sinon jeunes filles et épouses seraient en grand danger . Un certain nombre de filles ont des prédispositions à la débauche (la condition sociale est peu évoquée) : elles sont indispensables, elles ont une fonction dans la société, mais elles sont dangereuses physiquement, moralement, socialement. Il faut donc les séparer, les surveiller, les soumettre à des règlements spéciaux, à des contrôles non moins spéciaux et arbitraires de la brigade des mœurs : c'est le réglementarisme. [...]
[...] Elles sont encore, comme avant, et même plus nombreuses du fait de l'urbanisation, couturières, blanchisseuses, commerçantes, domestiques De plus, désormais, l'industrialisation puise dans le réservoir de main d'oeuvre constitué par les campagnes surchargées. C'est alors que, parallèlement, le «problème du travail des femmes» fait couler beaucoup d'encre. - Ouvrières Les mines embauchent des femmes, malgré leur faiblesse «naturelle» proclamée ; à partir de 1860, elles ne travaillent cependant qu'en surface. Le textile fait beaucoup appel à la main d'œuvre féminine, souvent jeune et célibataire, pour des salaires dérisoires, dans de très mauvaises conditions d'hygiène et d'horaires. [...]
[...] Le nombre des domestiques indique le statut social. La richesse et la qualité des toilettes sont une autre marque de ce statut, et permettent aussi d'afficher la réussite du mari. Les éducateurs religieux ne manquent pas d'être préoccupés par la frivolité ainsi développée chez les jeunes filles. Les bourgeoises entretiennent par leurs visites (codifiées), leurs réceptions, leurs apparitions mondaines aux spectacles, un réseau de sociabilité qui doit étayer la réputation et l'activité de leurs maris : la sphère privée n'est donc pas si hermétique que la théorie ne l'affirme. [...]
[...] ] Le code civil est pour les femmes une sévère mise en tutelle. Éternelles mineures, circonscrites en principe dans l'espace domestique (la sphère privée), infériorisées par de nombreux discours, elles sont assignées, au nom de la nature à l'exclusive fonction maternelle et à l'honneur de faire des hommes». Mais la valorisation de ce rôle est profondément intériorisée par la plupart des femmes qui acceptent comme «naturelles» complémentarité et protection. La vie sociale n'a, de plus, pas la rigidité d'un code . [...]
[...] Mais la revendication de liberté fait peur car elle semble mettre en cause l'équilibre de la société et donne une réputation sulfureuse aux saint-simoniennes. Après le suicide de Claire Démar, les critiques se déchaînent. Les pétitions, elles, ne sont pas examinées par les députés. De cette première moitié du XIXe siècle se détache également la silhouette romantique, quasi messianique, de Flora Tristan qui, après son mariage manqué et son équipée péruvienne s'affirme témoin de la misère de son temps, par exemple dans les Promenades dans Londres. Elle aussi tient à lier les deux causes. [...]
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