Le XXe siècle est marqué au fer rouge par les deux grandes guerres ayant fait des millions de morts, et ce, autant du côté des gagnants que de celui des perdants. Dû à la circonscription canadienne, des milliers de jeunes hommes furent envoyés sur le champ de bataille en 1939, tandis qu'un nombre significatif de gens adhéraient ici-même, au Québec, à cette idéologie fasciste contre laquelle tant allaient mourir au combat.
Peut-on réellement affirmer que le Québec ait connu une vague de fascisme durant les années 1930 et lors de la Seconde Guerre mondiale ?
Certes, la province francophone vécut bel et bien une ère marquée de divers mouvements fascistes, mais ceux-ci, quoique persistants, n'étaient que mineurs. Cette imprégnation fasciste sera étudiée via les différents groupes antisémites de l'époque souvent médiatisés par des journaux aux mêmes couleurs, ainsi que la popularité du régime pétainiste dans la population canadienne-française, pour finalement faire un bref survol du sort des Juifs à Montréal dans l'entre-deux-guerres et suite à celle-ci.
[...] Les Canadiens-anglais se proclamèrent rapidement Gaullistes, tandis qu'au Québec Pétain obtint une forte popularité. Les habitants de la province francophone étaient-ils pour autant fascistes ? Aucunement. En fait, le Québec d'avant-guerre était dominé par deux courants de pensée : soit l'idéologie libérale émanant du libéralisme anglo-saxon, soit le courant clérico-nationaliste qui se caractérise par la prédominance de la religion catholique et de la langue française. Les journaux tels que Le Devoir et L'Action Catholique relataient les prises de position plutôt fascistes de l'Église, en admirant Franco par exemple.[17] Pétain est clairement plus proche des valeurs que valorisaient les Canadiens français de l'époque, tel que la famille, la religion, le retour à la terre Bref, les Canadiens français voyaient en Pétain un homme fort et centralisateur qui saurait ramener la France, à qui ils étaient encore très (trop) attachés et qu'ils vénéraient comme une mère, dans le droit chemin de la non-laïcité. [...]
[...] Ibid., p.39. Idem. Ibid., p.85. Idem. Medresh, Le Montréal juif , p.112. Éric Amyot, Le Québec entre Pétain et DeGaulle, Québec, Éditions Fides p.12. Ibid., p.67. Ibid., p.70. [...]
[...] Ibid., p.73. Ibid., p.75. Ibid., p.77. Idem. Betcherman, The Swastika and , p. 33-34. Medresh, Le Montréal Juif p.159. Ibid., p.160. [...]
[...] Deuxièmement, les marchands juifs monopoliseraient le commerce et auraient un avantage puisque la loi leur permet d'ouvrir leurs commerces les Dimanches, contrairement aux catholiques. Troisièmement, un quota devrait être imposé aux Universités admettant des Juifs dans une profession libérale. Quatrièmement, les Juifs ne devraient pas être représentés au sein du comité des écoles protestantes. Cinquièmement, les Juifs sont tous procommunistes. Sixièmement, les frontières devraient être complètement fermées au flot d'immigrants juifs fuyant l'Europe, et ce, indéfiniment dans ces temps d'inemploi général.[23] Ces constats sont alarmants et clairement antisémites. [...]
[...] Ce n'est manifestement point le cas ici, au cœur de cette future élite. Cependant, cet événement peut facilement s'expliquer par l'envoûtement que peut provoquer l'appartenance à un groupe ou à un mouvement nouveau, spécifiquement lorsque la personne adhérente est insatisfaite du fonctionnement de la société et qu'elle croit avoir un certain pouvoir de changement. Pensons aux quelques étudiants qui, encore aujourd'hui, appuient le parti marxiste-léniniste sans pour autant créer un émoi dans la société capitaliste nord-américaine. Un nouvel hebdomadaire fit son entrée en kiosque lors de l'année 1933, soit Le Patriote, édité par nul autre qu'Arcand. [...]
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