Le bilan de la guerre est lourd : 670 000 morts, un million de blessés, les provinces du Nord-Est sont ravagées, l'industrie souffre d'une pénurie de main d'oeuvre, de matières premières et de capitaux.
La sidérurgie (Ansaldo) et l'industrie mécanique (Fiat) ont grandement tiré profit de la guerre.
Financièrement, on assiste à une augmentation de l'impôt et de l'endettement de l'Etat car la guerre à provoqué le recours à l'emprunt et l'inflation. L'augmentation des prix crée la misère des classes populaires, la paupérisation de la classe moyenne qui avec la petite bourgeoisie sont les éléments dynamiques de la société italienne (...)
[...] En Lituanie, Woldemaras établit en 1926 un régime d'état de siège. En Roumanie, Cornelius Codreanu prend le pouvoir. En Espagne, on assiste à une mise en place en 1923 par le général Primo de Rivera d'un régime d'exception dirigé par les militaires pour lutter contre l'agitation séparatiste en Catalogne et les difficultés militaires au Maroc. Le régime tombe en 1930. Au Portugal, le général Gomes da Costa instaure une dictature réactionnaire. En 1928, l'arrivée d'Oliviera Salazar au pouvoir permet de mettre en place un Etat anti-moderniste et corporatiste. [...]
[...] Les alliés ne tiennent pas leurs promesses du traité de Londres (1915). Wilson refuse à l'Italie l'Istrie et la Dalmatie au nom du droit des peuples car elles sont peuplées de slovènes. Ce thème de la victoire mutilée est exploité par le nationalisme. Ainsi, en septembre 1919, D'Anunzio et les Arditi (corps francs) s'installent à Fiume. La rancœur des combattants envers le régime est grande : celui-ci est jugé responsable. Ceci attise le développement du goût de la violence, de l'aventure, la vie dangereuse Et le fascisme en tire profit. [...]
[...] Le gouvernement est formé avec seulement 4 fascistes et des hommes politiques de toutes tendances. Il maintient les chefs des départements. Il ordonne aux squadre (chemises noires) de quitter la capitale. Mais en même temps, Mussolini prépare la conquête légale du pouvoir et laisse les squadristes achever le démantèlement des organisations ouvrières et paysannes. En novembre 1922, les pleins pouvoirs sont votés pour Mussolini: il bénéficie donc d'une dictature légale pour un an. En 1924, il obtient la majorité absolue pour les fascistes. [...]
[...] Les Lois de défense de l'état (lois fascitissimes) sont votées en 1926. Le parlementarisme n'existe plus, les pouvoirs exécutifs sont renforcés, l'administration est épurée, la police politique (OVRA) traque les ennemis du régime. La monarchie de Victor-Emmanuel est maintenue (malgré que la chambre des départements soit supprimée en 1938, remplacée par une chambre des faisceaux). Les nouveaux leviers de l'état sont concentrés dans les mains du Duce : il est ministre des coopérations et chef suprême des armées, dispose de pouvoirs économiques et militaires, nomme et révoque les ministres, peut légiférer par décrets-lois sous contrôle. [...]
[...] Ceci laisse la porte ouverte à la solution fasciste. La crise économique crée des déséquilibres régionaux et sectoriels. Elle frappe aussi bien les petites entreprises que les moyennes et grandes entreprises (Ilva, Ansaldo). Il en résulte une aggravation des tensions sociales. En 1919, dans les campagnes, émerge un mouvement de mobilisation de la paysannerie pauvre: occupation des terres non cultivées et des grands domaines (Rome, Mezzogiorno, vallée du Pô). Les ouvriers multiplient les actions offensives encadrées par la CGL, les grèves sauvages en 1919, émeutes En 1920, les ouvriers tentent une expérience de gestion directe (milices armées et conseils élus mais ne résistent pas longtemps. [...]
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