Farah Diba a été l'impératrice d'Iran de 1959 à 1979 jusqu'à ce que le régime du Shah soit renversé. On l'appelait la « Cendrillon des 1001 nuits ». Elle a incarné le rêve pour de nombreuses femmes. Sa vie est exceptionnelle, pleine de rêves mais aussi de tragédies. Mais en quoi Farah Diba constitue-t-elle un mythe ? Quels étaient les aspects du mythe qu'elle incarnait avant la Révolution islamique, et quels sont ceux qu'elle a endossés après la révolution ? Et puis, il est vrai qu'elle constituait et continue à être un mythe pour beaucoup, mais cette conception de l'impératrice d'Iran fait-elle l'unanimité ou bien est-ce un mythe contesté ? Quelles en sont donc les limites ?
Farah Diba est née le 14 Octobre 1938 à Téhéran. Issue d'une famille de la basse noblesse, elle est la fille unique de Sohrab Diba, un officier de l'armée iranienne, qu'elle aura le malheur de perdre à l'âge de dix ans, ce qui fera d'elle un symbole pour les orphelins iraniens, et de Farideh Diba, une femme de grands principes qui devra élever sa fille toute seule. Farah vit une partie de son enfance sur la côte du Guilan, au bord de la Caspienne, où elle côtoie de près la réalité des paysans et de leurs enfants, dont le niveau de vie était plus que misérable. Après quoi, elle suit sa scolarité au lycée français Jeanne d'Arc à Téhéran, avant de poursuivre des études d'architecture à Paris, ce qui était très audacieux pour une femme à l'époque, car ce métier était plutôt réservé à la gente masculine. De plus, étudier en Occident représentait un rêve bien souvent inaccessible pour de nombreux jeunes Iraniens. Sa vie durant, Farah restera passionnée par l'architecture et par les arts.
Certains éléments troublants on fait dire qu'elle était en quelque sorte prédestinée à être reine d'Iran, puisque lorsqu'elle était petite, son père l'appelait affectueusement « Tajeh saram » (cad « Couronne de ma tête »), et le véritable nom de sa mère, tout comme celui de sa future belle-mère était Taj-ol-Molouk, ce qui signifie « couronne des rois ». De plus, lorsqu'elle faisait ses études à Paris, elle rêvait avec ses camarades qu'elle deviendrait impératrice, imaginant les actions qu'elle pourrait entreprendre. La phrase anodine de l'une de ses camarades : «Et pourquoi le Shâh ne t'épouserait-il pas, toi ? Tu es mignonne ! » , semble avoir scellé le destin de Farah Diba. Farah était amoureuse du Shah, comme l'étaient des milliers de filles iraniennes qui ne rêvaient que d'une seule chose : épouser le Shah. Ici, le destin de Farah rejoint celui de la Princesse Katia Goldorouki, jeune fille amoureuse du tsar Alexandre II de Russie, qui réussit par un incroyable enchaînement d'événements heureux à épouser l'homme le plus convoité de l'empire.
[...] Ainsi, Farah Diba est très populaire, il y a des photos d'elle partout, dans les rues, les établissements publics et privés, dans les maisons. On l'idolâtre presque. Elle est adulée et incarne le symbole d'un nouvel espoir pour l'Iran, l'espoir d'amélioration et de modernisation pour ce pays aux traditions archaïques bien ancrées. Toutefois, malgré toutes ces années de bonheur et l'amour que lui portait son peuple, petit à petit, vers la fin des années les résistances à l'encontre de l'impératrice et de la famille impériale se multiplient. [...]
[...] Farah Diba veut être proche de son peuple, et pour ce faire, elle voyage beaucoup à travers son pays pour recueillir les témoignages des Iraniens. Elle possède un rapport privilégié avec les siens, tient à les aider, et est à l'écoute de la population Iranienne pour effectuer des changements, pour améliorer son pays qu'elle aime tant. Elle reçoit 80.000 lettres par mois, car les Iraniens lui font confiance, et la voient comme l'Impératrice qui va sauver l'Iran de la misère et de la maladie . [...]
[...] Certains éléments troublants on fait dire qu'elle était en quelque sorte prédestinée à être reine d'Iran, puisque lorsqu'elle était petite, son père l'appelait affectueusement Tajeh saram (cad Couronne de ma tête et le véritable nom de sa mère, tout comme celui de sa future belle-mère était Taj-ol-Molouk, ce qui signifie couronne des rois De plus, lorsqu'elle faisait ses études à Paris, elle rêvait avec ses camarades qu'elle deviendrait impératrice, imaginant les actions qu'elle pourrait entreprendre. La phrase anodine de l'une de ses camarades : pourquoi le Shâh ne t'épouserait-il pas, toi ? Tu es mignonne ! semble avoir scellé le destin de Farah Diba. [...]
[...] Alors que dans leur pays commence une monstrueuse boucherie sous l'impulsion de l'odieux Sheikh Khalkhāli, les Pahlavi vont débuter une effroyable descente aux enfers. D'adulés et puissants qu'ils étaient, ils vont voir leurs anciens amis et alliés leur fermer leur cœur et leur porte, non seulement par crainte des représailles du premier gouvernement islamique, mais également par intérêt. Ils vont entreprendre un éprouvant périple qui les mène de l'Egypte au Etats-Unis, en passant entre autres par les Etats-Unis, le Mexique, le Panama et à nouveau l'Egypte. [...]
[...] Mais en quoi Farah Diba constitue-t-elle un mythe ? Quels étaient les aspects du mythe qu'elle incarnait avant la Révolution islamique, et quels sont ceux qu'elle a endossés après la révolution ? Et puis, il est vrai qu'elle constituait et continue à être un mythe pour beaucoup, mais cette conception de l'impératrice d'Iran fait-elle l'unanimité ou bien est-ce un mythe contesté ? Quelles en sont donc les limites ? Farah Diba est née le 14 Octobre 1938 à Téhéran.[1] Issue d'une famille de la basse noblesse, elle est la fille unique de Sohrab Diba, un officier de l'armée iranienne, qu'elle aura le malheur de perdre à l'âge de dix ans, ce qui fera d'elle un symbole pour les orphelins iraniens, et de Farideh Diba, une femme de grands principes qui devra élever sa fille toute seule. [...]
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