Fait divers au XIXe siècle, société au XIXe siècle, France, réalité sociale, essor des faits divers, naissance de la police, développement de la presse, Moïse Millaud, Canards, journal, manipulation politique
S'il ne naît pas à proprement parler au XIXe siècle, le fait divers obtient son nom et sa définition précise durant cette période, qui est par ailleurs celle de son essor. Il s'agit d'un élément de la vie quotidienne qui se trouve retranscrit par les journaux pour son caractère exceptionnel et souvent malheureux puisqu'il traite principalement de meurtres, de suicides, d'accidents, de crimes en tout genre, de catastrophes.
[...] Il y a une confusion entre les officiers les institutions chargées de mission de police. Pour faire simple au niveau général, il y a la fin du XIXe tout d'abord avec Napoléon Ier dont la volonté de contrôle sans relâche de la société a été bénéfique à cette police sur laquelle la société se repose alors et acquiert une puissance et une efficacité qu'elle n'avait jamais eue jusqu'alors. Elle devient un instrument d'information politique. Ce renouveau de la police au XIXe est marqué dès l'entrée dans le siècle avec dès 1800, la création de la préfecture de police, ou encore de l'application du Code pénal en 1810. [...]
[...] Finalement, pour citer Marie-Eve Thérenty, « le fait divers offre un miroir à une société qui se juge et se contemple », mais nous ajoutons l'adjectif « déformant » pour qualifier ce miroir, car les faits sont exagérés pour répondre à une demande de sensationnel par rapport au public, par manipulation politique et par aggravation de certains phénomènes sociétaux pour répondre aux angoisses de la population et à un imaginaire collectif. Bibliographie KALIFA Dominique, Crime et culture au XIXe siècle, Perrin, Paris KALIFA Dominique, Les bas-fonds. Histoire d'un imaginaire, éd. [...]
[...] Une personne froide, perverse et pleine de suffisance. Le policier du XIXe serait touché par deux syndromes : tout d'abord le syndrome Fouché qui en fait un agent provocateur au service d'un état oppresseur et dans un deuxième temps le syndrome Vidocq qui place le policier à la frontière entre le monde des honnêtes gens et celui des criminels. Cette vieille organisation de la police est vivement critiquée. Le policier y incarne tous les vices et dans son enquête est épaulé par un réseau obscur peuplé d'espions et de mouchards qui viennent de tout horizon, on y retrouve les personnes les plus ignobles jusqu'aux personnes qui fréquentent les plus hautes sphères de la société. [...]
[...] Les procédures criminelles deviennent beaucoup plus sophistiquées et on s'attarde désormais sur les mobiles, les circonstances, les auteurs et même les lieux. Les scènes de crimes sont beaucoup plus étudiées on se préoccupe désormais de la position du cadavre, de la localisation des indices et des diverses autres traces présentes. Il y a une multiplication des croquis, des plans. Chaque crime est associé à son décor. On a la mise en place de la photographie d'identité judiciaire. Le siècle a inventé la police judiciaire, la statistique criminelle, la médecine du crime. [...]
[...] On voit également se développer à la fin du XIXe, la figure du détective. Popularisé avec les exemples anglo-saxons du personnage fictif de Sherlock Holmes ou encore de l'américain Pinkerton. On a une nouvelle image du détective, tout un imaginaire autour de ce personnage qui se sert de chiffre d'hypothèse, de probabilités. L'heure est à l'investigation et au sherlockolmisme. En France on voit la naissance de ces agences privée, mais celles-ci peinent à exister et sont cantonnées à un rôle très mineur, de brigade des cocus, des missions liées à la tranquillité publique. [...]
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