L'extension des quartiers ouvriers à la périphérie des zones industrielles, qui survient après la reconstruction de Lille, incite le Cardinal Liénart, évêque du diocèse de Lille, ainsi que les grands industriels à créer de nouvelles paroisses. Les survivants des usines détruites, durant la Première Guerre mondiale, ont pu continuer la mécanisation de la plupart de leurs services; la dépréciation du franc sur les marchés internationaux a également favorisé le combat des grandes industries contre la concurrence. A cela s'ajoutent une politique de modernisation active et l'utilisation de matières premières nouvelles, comme le jute ou la rayonne, annonciatrice de la soie artificielle.
Les industriels lillois tels que le filateur Thiriez ou encore le chimiste Kuhlman furent pionniers dans ce domaine. Ainsi, dès 1923, l'ensemble du textile lillois avait repris un bon rythme d'activité et la grande cité flamande avait retrouvé son assise industrielle.
On observe, dès lors, un important flux de population autour des grands centres industriels. Cette tendance est présente bien avant la Première Guerre mondiale et a nécessité la construction de nombreux édifices cultuels, notamment dans la région parisienne , constructions souvent interrompues pendant le conflit. De plus la crise économique et morale qui suit l'euphorie de la fin de la guerre a renforcé les aspirations communautaires et religieuses des populations. Mais il ne faut pas réduire ce désir de bâtir de nouveaux centres culturels aux seules aspirations communautaires d'après-guerre ni penser que le besoin de renouveler l'art chrétien prend racine après la Grande Guerre.
[...] Cette société permet d'avancer des réponses aux problèmes posés par le règlement ecclésiastique pour la construction d'une église. Elle démontre qu'une église est nécessaire à ce quartier afin qu'elle soit plus proche de la paroisse du Rouges-Barres. Elle sera en effet voisine du cimetière et située à deux cents mètres de l'ancienne chapelle. Ils font, également, état de la population : elle recense entre 2000 et 3000 habitants et surtout il subsiste une certitude : le développement du quartier se situant donc à proximité du Grand Boulevard Lille-Roubaix- Tourcoing. [...]
[...] Il participa à la plus part des bénédictions des églises construites durant l'entre-deux-guerres à Lille et dans son diocèse. AHDL série 6L185, la pose de la première pierre de l'église Notre Dame des Victoires article de la Voix du Nord datant du 15 janvier 1995. Esquermes est rattachée à Lille par décret impérial le 13 Octobre 1858 en même temps que Wazemmes, Fives et Moulins. Le Faubourg de Béthune est un quartier résidentiel défavorisé du Sud- ouest de Lille, classé zone franche urbaine. [...]
[...] Le Sacré-Cœur allait, dès lors, se forger une double réputation : architecturale et populaire. La première en raison de l'utilisation d'un matériau moderne, le béton armé, qui permit une construction rapide et libérait, sous coupole, un vaste espace sans pilier pour suivre l'office sans obstacle à la vue. La deuxième, pour sa chapelle Saint-Christophe qui, de par sa proximité d'un important axe routier, devint dès 1931, le lieu indiqué d'un pèlerinage annuel attirant des centaines de véhicules. Il en est de même pour l'église Notre Dame des Victoires, située dans l'ancienne paroisse de Saint-Marin d'Esquermes[12], dont la première pierre fut posée le 23 juin 1935 par le Cardinal Liénart[13]. [...]
[...] Au lendemain de la Première Guerre mondiale, beaucoup de ruines subsistent et il faut faire repartir une économie stoppée par le conflit. A Lille le besoin d'une réorganisation des transports ferroviaires conduit à la construction d'une gigantesque gare de triage. Suite à un décret publié au Journal officiel[19] du 12 juillet 1920, la Compagnie du Nord choisit, sans concertation, la ville de Lomme[20]. Peu avant, à partir de 1919, la construction débuta ce qui entraîna l'arrivée massive d'ouvriers et de cheminots à Lomme. [...]
[...] En effet, le percement d'un boulevard entre Lille et Roubaix-Tourcoing a radicalement modifié la physionomie de la commune. La nouvelle artère traverse l'est de la Madeleine, secteur pratiquement inhabité jusque-là. Une partie de la ville est ainsi séparée du territoire principal et s'en trouve de plus en plus isolée par une circulation automobile croissante, dès 1909 une ligne de tramways électrique dessert ce boulevard (actuelle avenue de la République). Le nouveau quartier naît ainsi des deux côtés de cette voie et se développe progressivement entre 1910 et 1940. [...]
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