L'extrême droite en France de 1918 à 1940

Résumé du document

L'extrême droite française est plurielle, elle s'exprime par le biais de divers courants qui n'ont pas tous les mêmes valeurs dans tout domaine mais qui s'appuient généralement sur des notions de nationalisme, de traditionalisme, d'anticommunisme et souvent d'antisémitisme.

Il est important de souligner que dans ses origines, l'extrême droite est farouchement opposée au système politique qu'est la République mais qu'au sortir de la Grande Guerre, cette opposition semble s'être apaisée, la République étant dès lors acceptée par des mouvements qui, autrefois, étaient monarchistes (par exemple l'Action française dont on parlera tout à l'heure.) Malgré le consensus qui semble régner en France autour de l'acceptation du régime républicain, lorsque s'achève la Seconde Guerre mondiale pour le pays, en 1940, ses institutions se trouvent bouleversées : la IIIe République est remplacée par le régime autoritaire de Vichy.

Dès lors, il est intéressant de s'interroger sur ce qu'englobe la notion d'extrême droite de la fin de la première guerre mondiale à la mise en place du régime de Vichy. Qui la compose et comment ? Quel rôle joue-t-elle entre 1918 et 1940 ?

Extraits

[...] La journée du 6 Février 1934 démontre bien que la majorité des Français et même des mouvements d'extrême droite sont attachés aux institutions et ne cherchent qu'à muscler la République, et que les tentatives de coup d'état fasciste se résument aux seuls essais de la Cagoule. Le basculement fasciste ne s'opère qu'en 1940, avec l'arrivée au pouvoir de Pétain et la mise à mort de la IIIe République le 10 Juillet. Cette percée fasciste se présente alors comme l'unique accession au pouvoir de l'extrême droite française au cours du XXe siècle, celle-ci s'unissant alors autour du personnage de Pétain. [...]

[...] Le contexte Les manifestations de rue de l'extrême droite ont été nombreuses et notamment dans les années 1933 et 1934. Mais c'est la journée du 6 Février 1934 qui se place comme la manifestation majeure. La crise économique joue un rôle dans les origines de cette journée, réactivant alors l'antiparlementarisme devant l'incapacité de la Chambre élue en 1932 à mettre fin à la récession en appliquant un programme cohérent. Partant de là, vu qu'aucune politique financière ne convainc une majorité stable, l'instabilité ministérielle est grande : on compte pas moins de 5 gouvernements de mai 1932 à Janvier 1934. [...]

[...] On peut en dénombrer trois, issus du l'extrême droite : le Parti Républicain National et Social fondé par Taittinger, le Parti Social Français par La Rocque et le Parti Populaire Français par Doriot. Bien que ces partis aient pour objectif commun d'enrôler un maximum de personnes, de devenir des partis de masse, tout comme les ligues quelques temps avant, ils ont une idéologie bien souvent distincte sur certains points Idéologies 3. Les monarchistes de l'Action Française Fondée en 1898, cette ligue existe encore aujourd'hui sous le nom de Centre royaliste d'Action française. Elle est condamnée par le Pape en 1926, mais cette condamnation sera levée en 1939. [...]

[...] Lorsqu'en 1926, revient au pouvoir la droite, ces mouvements tombent en semi léthargie. Ils ne refont surface qu'au début des années 1930, au moment où les premiers effets de la crise de 1929 se font ressentir en France, et surtout lorsque le pouvoir en place, à nouveau détenu par un cartel des Gauches, semble peu capable de solutionner les différents problèmes qui se posent. La Fédération Nationale des contribuables de Large, Solidarité Française de Coty, les Croix de Feu de La Rocque ou encore le Francisme de Bucard apparaît à ce moment-là. [...]

[...] L'extrême droite en France de 1918 à 1940 Introduction La fin de la Première Guerre mondiale semble marquer la victoire de la démocratie sur les systèmes politiques autoritaires. Le modèle démocratique s'impose en Europe, l'Allemagne devient une République Fédérale, l'Autriche, une République qui repose sur le principe représentatif par exemple. Cependant, dans les années 1920 et 1930, les pays, où le régime démocratique est anciennement implanté, doivent faire face à une crise politique, et c'est notamment le cas de la France. [...]