Le nazisme place l'antisémitisme au coeur de son idéologie et de son programme. La haine des Juifs puise dans une argumentation biologique (ils constituent une race inférieure en valorisant la supériorité de la race aryenne (peuple indo-européen dont sont descendants les peuples germaniques), sociale (ils symbolisent le capitalisme apatride), politique (ils sont les agents du bolchevisme).
Le régime s'emploie d'abord à marginaliser la communauté juive pour lui rendre la vie impossible : dès 1933, autodafés de livres d'auteurs juifs ; synagogues incendiées ; boycott des magasins juifs, des articles juifs, des médecins juifs, des avocats juifs (...)
[...] Tout ceci aboutit, en mai 1941, à l'arrestation de Juifs étrangers par la police française à Paris; en juillet 1942 à la grande rafle du vélodrome d'hiver: Juifs étrangers sont arrêtés à Paris par la police française, transférés au camp de Drancy, puis livrés aux Allemands et déportés à Auschwitz. En septembre 1942, vient le tour des Juifs étrangers de la zone sud. De 1942 à 1944, sur Juifs vivant en France sont déportés seulement reviendront en 1945. II- L'univers concentrationnaire. Le système concentrationnaire est l'attribut indispensable de la société nazie, fondée sur l'idée de l'existence d'une race supérieure dominant les autres. L'organisation des camps Dans cette société les S.S, sont promus au rang de seigneurs. [...]
[...] Lexique - Génocide: mot utilisé par Raphaël Lemkin (juriste américain) en 1944, constitué des termes , grec genos: race, et latin caedere: tuer. Il correspond à l'extermination méthodique d'un groupe ethnique. - Shoah: catastrophe en Hébreu, désigne l'extermination du peuple juif, de préférence au terme d'holocauste qualifiant davantage un acte rituel religieux. - Nacht und Nebel: arrêté du 7 décembre 1941. Toutes les personnes susceptibles d'attenter à la sécurité de l'armée allemande dans les territoires occupés ne sont plus passibles des tribunaux militaires, mais remis directement à la Gestapo pour être envoyés dans les camps ou exécutés. [...]
[...] En effet, un chef issu de la race des seigneurs est né pour commander et non pour travailler. Les S.S confient aussi l'exécution de certains ordres à des détenus choisis par leurs soins (ils sont employés dans les bureaux, à l'hôpital, aux cuisines, aux fours crématoires, à la distribution de soupe et à l'entretien des locaux). Les plus difficiles à supporter sont les kapos, qui ont à l'égard des codétenus un comportement inhumain et immoral, rendant encore plus terrible et douloureuse la vie concentrationnaire. [...]
[...] Tous les systèmes possibles d'extermination sont mis en œuvre, y compris les massacres à la mitrailleuse, quoique jugés trop bruyants. Finalement ce sont les grandes chambres à gaz à haut rendement qui sont retenues. On commence par utiliser l'oxyde de carbone, puis le terrible gaz Zyklon fourni en quantité industrielle par une filiale de la firme I.G. Farben. Dès juillet 1941, l'extermination des Juifs est décidée et le 20 janvier 1942, la conférence de Wannsee (banlieue de Berlin) officialise " la solution finale de la question juive". [...]
[...] M. Thierack, ministre de la justice nazie, est l'auteur de la formule: "Vernchtung durch Arbeit" (l'extermination par le travail). Elle sera précisée le 30 avril 1942 par le chef de l'Office Central Economique de l'administration S.S: " La garde des détenus pour les seules raisons de sûreté, de redressement ou de prévention, n'est plus au premier plan. Le centre de gravité s'est maintenant déplacé vers le côté économique. Il faut mobiliser la main-d'œuvre détenue pour les tâches de la guerre". [...]
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