Exposé complet de niveau classe de cinquième présentant la création de la "Société Générale pour favoriser l'industrie nationale" ou tout simplement "La Banque de Bruxelles". Document de sept pages environ au format Word (voir le plan ci-dessous).
[...] il pourrait prendre part à toute société anonyme . on fournirait à l'industrie des moyens de se développer par des prêts, en certains cas, par des participations L'auteur du projet parle ensuite des opérations bancaires. Le Roi ajoute en marge, de sa main : Système de crédit foncier Une caisse d'épargne est même prévue et, derechef, le Roi approuve en marge. Les modalités de l'émission des billets de banque, privilège prévu pour la Société Générale, suscitent la remarque suivante : Il ne faut point se dissimuler que les billets provoqueront au premier abord un sentiment très naturel de crainte, car combien de personnes n'ont-elles pas été victimes de billets de banque d'Autriche et des assignats ? [...]
[...] Il fallut le roi Guillaume. Ce prince, élevé en Angleterre, avait vu l'essor de l'industrie tout comme le verra son successeur Léopold de Cobourg, veuf de Charlotte d'Angleterre. * H. Pirenne. Guillaume voit grand. Un peu dans le style de Léopold II. Il rêve aussi de colonies. Mais sa première préoccupation est de faire bénéficier le royaume des Pays-Bas des fruits de l'industrie qu'il a vue prospérer au Royaume-Uni. Or, la partie belge de son Etat est plus industrielle que le Nord. [...]
[...] L'ère des ingénieurs n'est pas encore arrivée. Autre point d'intérêt, révélateur de cet état des choses, la structure des fortunes. Elles sont essentiellement foncières. A Bruxelles, seuls des notaires les gèrent. Qui oserait s'engager dans l'industrie ? Les Simonis, grands drapiers verviétois, représentatifs, croirait-on, de la fortune industrielle puisqu'ils ont amené chez eux William Cockerill, père de John, n'ont que de leurs biens investis en bâtiments industriels et outillage. Dans ces conditions, comment espérer de larges souscriptions pour un organisme financier de grandes dimensions ? [...]
[...] Le Roi lui-même doute de la constitution démocratique, qui cependant va lui servir de laissez-passer lors de la Révolution française de 1848, alors que les trônes européens vacillent. Guillaume, en Hollande, ne décolère pas et refuse, tout ensemble, de régler ses comptes avec la Belgique et avec la Société Générale. Dès lors, la Banque de Guillaume comme l'appellent des malintentionnés, a la vie difficile avec les patriotes belges prompts à accuser d'orangisme ceux qui n'ont pas fait le coup de feu dans le Parc de Bruxelles. Ajoutons que la situation de la Générale est d'autant plus difficile que son actionnaire le plus important est Guillaume. [...]
[...] Après la chute de Napoléon, un élément politique et une réalité économique modifient le visage de la Belgique. Politiquement, la voici, de française, devenue néerlandaise, non pour le population qui a déjà la structure d'aujourd'hui, mais pour l'administration dont toutes les charges passent de l'expression français à l'expression néerlandaise. Rappelons à ce sujet qu'il fallut attendre le recensement de 1846 pour apprendre que sur l'ensemble de la population Belges parlaient le néerlandais et le français. Plus essentiel sans doute est l'aspect économique de la réunion de provinces à tradition industrielle, bien qu'artisanale, celles de Belgique, et de provinces commerçantes avec tradition coloniale et maritime, celles de Hollande. [...]
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