Aujourd'hui, la crise économique que traverse le Japon a transformé un peu la vision que nous, français, avions du Japon. Les livres qui paraissent aujourd'hui traitent davantage d'aspects culturels et sociaux et moins des aspects économiques. Pourtant il n'y a pas si longtemps, beaucoup de livres traitaient du miracle japonais, c'est-à-dire du décollage économique prétendument fantastique qu'aurait connu le Japon entre la fin de la guerre du Pacifique et 1990, apogée de la puissance économique japonaise et début de la crise économique. Pourtant, à bien y regarder ...
[...] Sans vouloir minimiser au delà que de raison la fantastique remontée de l'après-guerre, force est de constater que cela ne tenait pas vraiment du miracle. Peut-être même pourrait-on argumenter à l'inverse qu'il y avait un certain déterminisme que l'exemple concordant de la remontée de l'Allemagne tendrait à confirmer. Alors, on peut aussi parler du miracle de la modernisation du Japon de l'après Meiji (1868). L'opinion courante consiste à considérer qu'après la restauration de Meiji qui a vu l'Empereur reprendre le pouvoir des mains du shogun Tokugawa, le Japon a imité l'Occident et s'est modernisé, très rapidement, sur ce modèle occidental. [...]
[...] Le mythe du miracle japonais Aujourd'hui, la crise économique que traverse le Japon a transformé un peu la vision que nous, français, avions du Japon. Les livres qui paraissent aujourd'hui traitent davantage d'aspects culturels et sociaux et moins des aspects économiques. Pourtant il n'y a pas si longtemps, beaucoup de livres traitaient du miracle japonais, c'est-à-dire du décollage économique prétendument fantastique qu'aurait connu le Japon entre la fin de la guerre du Pacifique et 1990, apogée de la puissance économique japonais et début de la crise économique. [...]
[...] Si l'on regarde, même en surface, l'état de la société japonaise d'avant cette restauration, on ne peut que remarquer qu'elle était beaucoup moins en retard qu'on ne le pense généralement. Si l'on remonte au XVIe siècle, on peut même voir que le Japon commençait à établir des comptoirs commerciaux sur les rivages d'Asie. Ces villes japonaises (Nihon-machi) entraient en compétition avec les Européens qui commençaient à établir leurs propres comptoirs à peu près à cette même époque. Plus tard, au début du XVIIe siècle, le gouvernement japonais décida de replier le pays sur lui-même, et ces comptoirs moururent d'isolement. [...]
[...] Là encore, il s'agit de spéculation, d'une hypothèse dont on ne pourra jamais s'assurer la validité. Toutefois, l'hypothèse mérite l'attention, et devrait donc remettre en question la vision que l'on a d'un Japon modernisé car occidentalisé Certains auteurs parlent du Japon juste antérieur à la restauration de Meiji (première moitié du XIXe siècle) comme d'une civilisation pré- moderne et cela semble une bonne appellation, quoiqu'elle appelle à un classement des civilisations sur un axe unique et imposé par le développement occidental. [...]
[...] Ces sociétés plongent donc leurs racines dans une époque historique bien antérieure à l'influence de l'Occident. Au début du XIXe siècle, le taux d'alphabétisation était d'environ soit un des plus élevé du monde, si ce n'est le plus élevé. Et surtout, la nombreuse classe guerrière issue des guerres civiles de l'époque précédente (XVe et XVIe siècles essentiellement) avait dû se reconvertir dans la gestion des domaines (han) et de l'État. Ces samouraïs formaient une classe lettrée importante (entre 5 et 10% de la population) à même d'encadrer une modernisation rapide du pays. [...]
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