La puissance allemande en 1914

Résumé du document

Exposé sur la puissance allemande en 1914. Au début du XXème siècle, l'Allemagne est encore un Etat jeune, puisque les Etats germaniques ont été récemment unifiés. L'empire est alors dirigé d'une main de fer par Guillaume II (au pouvoir depuis 1888). Le jeune Etat allemand se lance en 1914 dans une guerre qui sera l'une des plus destructrices du 20ème siècle, la première guerre totale de l'histoire, qui nécessitera de mobiliser l'ensemble de ses moyens. Il est alors intéressant de se demander ce qui a permis à un Etat si jeune de devenir une puissance telle qu'elle a réussi à dominer ses voisins en 1914.

Extraits

[...] Le dynamisme de l'économie allemande contraste vivement avec la longue crise britannique. La puissance allemande réside surtout dans le domaine industriel grâce à une maîtrise des techniques les plus modernes et à une organisation rationnelle des méthodes de production (constitution de grands cartels, bonne intégration du monde ouvrier dans l'entreprise, large rayonnement des grandes maisons de négoce international). Il en résulte une grande efficacité du système économique allemand que traduisent la puissance la puissance industrielle de la Ruhr, l'essor de la production millions de tonnes d'acier en 1890 ; 17 millions de tonnes en 1913), les succès commerciaux du commerce international en 1913, à deux points du niveau britannique). [...]

[...] Cette faiblesse de l'Allemagne éveille des ambitions et engendre des crises au Maroc par exemple Un isolement diplomatique - Au début du 20ème, amélioration des relations franco-allemandes (joue sur l'isolement de la France en appuyant la nouvelle République Française), mais rapports français avec l'Autriche et la Russie, qui étaient des monarchies autoritaires, sont difficiles. -Opposition avec UK, qui voit l'Allemagne à la fois comme une puissance économique qui a pris sa première place dans l'économie mondiale. Mais aussi inquiet de la "Weltpolitik". -Les services diplomatiques sont actifs, mais l'Allemagne reste une puissance très isolée en Europe parce qu'elle apparaît comme rivale et dangereuse. En 1904, signature entre la France et le RU de l'Entente Cordiale. [...]

[...] Ce n'est pas une allaince mais quand même un accord qui isole un peu plus l'Allemagne. L'Allemagne avait au début du 20ème siècle de très importants atouts, à la fois humains, naturels, commerciaux et financiers pour devenir une grande puissance industrielle. Grâce à un Etat fort, dans lequel l'empereur et l'armée tenaient une place prépondérante, ce jeune pays a su s'imposer comme l'une des principales puissances européennes, capable de tenir en échec les puissances rivales qu'étaient la France et le UK. [...]

[...] Or, à la veille de la guerre, en 1912, cette opposition libérale l'emporte aux élections sur le bloc conservateur qui soutient le pouvoir prédominant de l'empereur : le parti-social démocrate devient le premier parti du Reichstag ; allié aux nationaux-libéraux, aux progressistes (l'aile gauche du libéralisme) et à une partie des députés centre catholique, il constitue le fer de lance des partisans de la démocratie libérale en Allemagne. La guerre empêche la crise de se produire en 1914. II. Cependant faiblesse de l'Allemagne sur la scène mondiale Un empire colonial réduit Du fait de son unification tardive, l'Empire allemand est arrivé assez tard sur le "marché" des colonies. Ne dispose d'aucune colonie de peuplement. [...]

[...] L'industrie allemande : la première européenne. L'Allemagne a un sous sol riche : des très riches gisements de charbon et de fer existaient près de la vallée du Rhin (la Ruhr) et en Silésie. La révolution industrielle avait réellement commencé en Allemagne à partir de 1850, avec le développement de l'industrie lourde qui avait comme client principal les constructeurs des chemins de fer et l'industrie navale et de l'armement. En 1914, l'industrie occupe 49% des actifs en Allemagne. Cette puissance industrielle s'inscrit dans de grands foyers manufacturiers (bassins houillers, ports, principales agglomérations urbaines) qui réunissent une gamme complète d'activités, de la production d'énergie au textile, de la métallurgie, la chimie jusqu'aux constructions électriques et mécaniques plus récentes dont les constructions automobiles et aéronautiques sont alors les branches les plus modernes. [...]