Exposé d'histoire sur le déclin de l'impérialisme français. Présentation des raisons du déclin de la France dans le domaine de la politique étrangère à travers ses investissements et sa croissance. Quels sont ses investissements ? Leurs différentes évolutions ? Les principaux pays d'investissements ?
[...] L'intervention militaire française ne fait que souligner cette impuissance. L'opération Licorne est acculée à l'adoption d'une posture impartiale ce qui revient à entériner la division de facto du pays, dont les deux côtés échappent à l'emprise de la France. Fin 2003, l'Elysée s'est finalement résigné à faire avec Gbagbo, dont il a cessé de contester l'autorité. Cette capitulation a été récompensée par un certain nombre de contrats au profit d'entreprises françaises, telles que Bouygues (eau et électricité) et le groupe Bolloré (terminal de conteneurs à Abidjan). [...]
[...] La pression du marché dans ce sens est d'autant plus forte en raison de la dévaluation du dollar. Les capitalistes qui baissent leur prix de vente s'efforcent de conserver leur taux de profit par la réduction des coûts, dont surtout la masse salariale. [...]
[...] Mais parmi les entreprises dont le chiffre d'affaire annuel dépasse 10 millions d'euros ont fait faillite au cours du même semestre. Le commerce extérieur français avait accusé un déficit limité à 581 millions d'euros au premier semestre de 2004. Au deuxième semestre, il a dérapé à hauteur de 9,4 milliards. Sur les six premiers mois de 2005, le déficit du commerce extérieur français a atteint le chiffre record de 11,2 milliards d'euros. Les importations progressent bien plus vite que les exportations, et l'alourdissement de la facture énergétique, en raison de la hausse du prix du pétrole, aggrave encore le déficit. [...]
[...] En échange d'une injection de 10 milliards de dollars, Washington a exigé une dévaluation du franc CFA, et Balladur a dû obtempérer en 1994. Dans les pays du Maghreb, les Etats-Unis, l'Espagne et l'Allemagne progressent au détriment de la France. Au Soudan, les intérêts pétroliers de la France sont passés au deuxième plan, loin derrière la Chine. En Libye, Total-Fina-Elf a été largement écartée au profit des compagnies pétrolières américaines. Au Tchad, c'est un consortium dirigé par la compagnie pétrolière américaine Mobil-Exxon qui exploite les gisements les plus intéressants. [...]
[...] A l'exception de quelques secteurs comme l'automobile et l'aéronautique, l'outil productif français vieillit. L'investissement des grands groupes dans la recherche est considérablement en dessous de celui de leurs rivaux principaux. Selon Patrick Artus, directeur des études économiques Ixis CIB, la France est, [parmi les pays riches], celui qui compte le moins de chercheurs par entreprise, qui dépense le moins en recherche et développement, qui investit le moins dans les hautes technologies. Elle investit deux fois moins que le Japon et entre le tiers et la moitié des Etats-Unis, à économie comparable. [...]
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