Même si l'homme tente le maximum pour rationaliser son univers, le droit en est l'exemple parfait, il faut néanmoins se résigner à considérer comme Napoléon que c'est « le Hasard qui gouverne le monde ». Est-ce que le cas aussi dans l'affaire du boulangisme ? Si le général Boulanger a été amené à avoir autant d'importance politiquement, ce n'est pas pour ses grands exploits militaires, mais plutôt pour son « pacifisme ».
Effectivement alors qu'il tente d'entrer dans Paris avec ses hommes pour réprimer la commune (1871) ; le général est blessé et ne pourra prendre part à l'impitoyable répression de la Semaine sanglante. Las de la guerre, et victime d'une rétrogradation injuste, Boulanger nourrit de nouvelles ambitions, la politique.
En janvier 1986 alors qu'il rentre de Tunisie, Boulanger est promu « ministre de la Guerre ». On est en droit de s'interroger sur cette nomination, tout de même pour un homme qui n'a jamais fait de politique et alors qu'il n'a pas encore 50 ans, le général Boulanger devient directement ministre ? Boulanger connaît une ascension politique quasiment aussi foudroyante que celle militaire. Il devient très vite la coqueluche du peuple.
[...] Les élections législatives sont alors catastrophiques pour le boulangisme élus seulement contre 366 pour les républicains et 210 pour les conservateurs. Néanmoins en portant un regard rétroactif, on est en droit de se poser des questions concernant le Boulangisme. Notamment celle de savoir comment le général Boulanger a aussi facilement et aussi rapidement gravis les échelons du cursus honorum. Effectivement ses parents ne sont que de simple roturier Il ne dispose pas d'une fortune personnelle importante. Il provient d'une petite ville près de Rennes (caliorne). Pourtant toutes les portes publiques semblent s'ouvrir à lui avec une facilité déconcertante. [...]
[...] La santé économique et sociale de la France est déplorable. Depuis 1882 et le Krach de l'Union général, a lieu la grande dépression entraînant, chômage, baisse des prix, démographie stagnante, et retard industriel. Les classes moyennes, et les ouvriers, durement touchés par cette crise économique, se soulèvent et plusieurs insurrections éclatent. L'usine de Decazeville rentre en grève en 1886, même chose pour les ouvriers du bâtiment à Paris en 1888. : Le contexte militaire En 1870 la France perd la guerre contre l'Allemagne avec la défaite de Sedan. [...]
[...] Il semblerait que deux types d'éléments aient joué un rôle essentiel dans l'ascension du Général. D'abord un certain nombre d'éléments qui lui sont personnels (Partie ; puis des éléments extérieurs (partie 2). Partie 1 : Les éléments intrinsèques responsables de l'avènement du général Boulanger Nous allons voir dans un premier temps que certains de ces éléments sont directement liés à la personne du général Boulanger alors que d'autres sont en rapport avec la doctrine du boulangisme : Les raisons tenant à la personne du général Boulanger Tout d'abord, le général a une très grande prestance physique. [...]
[...] Boulanger connait une ascension politique quasiment aussi foudroyante que celle militaire. Il devient très vite la coqueluche du peuple. Il se présente à toutes les élections législatives partielles et gagne systématiquement. En 1889, est organisée une élection législative partielle à Paris, bastion de la République, si le général gagne il s'agira d'un message fort pour le boulangisme. Il est élu avec 57% des voix. On évoque alors autour de lui l'opportunité de faire un coup d'Etat après ce plébiscite manifeste. [...]
[...] : Les raisons tenant à la doctrine politique boulangiste Ces raisons sont simples, il n'existe pas de doctrine boulangiste, effectivement les boulangistes regroupent des socialistes, des radicaux, des bonapartistes, des patriotes, ainsi que des monarchistes. Il est alors impossible qu'il ait existé un boulangisme, les idées de ces courants de pensée sont inconciliables les unes avec les autres. Il a donc existé des boulangismes. Tout d'abord, il y a eu un Boulangisme radical dont la volonté était de changer la constitution 1875 votée par les monarchistes. Un Boulangisme socialiste qui est tourné vers la réforme sociale, notamment ouvrière. Un Boulangisme patriotique désireux de revanche sur l'Allemagne. [...]
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