Exode massif des Circassiens, années 1860, tsar Alexandre II, discours d'un vieil homme circassien, extrait de Jeronim Petrović, représentation contemporaine, Caucase central, Russes, Kabardes, colonel Esadze, étude de documents
"Grand souverain ! Nous sommes heureux que vous nous prêtiez votre bienveillante attention. Nous sommes plus reconnaissants encore de ce qu'après la récente guerre contre troupes, vous nous accordez votre confiance magnanime. Nous l'apprécions grandement, grand souverain, et nous jurons être dès aujourd'hui vos loyaux et fidèles sujets […]. C'est la vérité, nous avons jusqu'ici combattu vos armées, mais nous faisons le serment d'être dorénavant les meilleurs et les plus fidèles de vos esclaves. Ordonnez, seigneur, nous sommes tous prêts à exécuter vos ordres. Nous construirons des routes, des fortifications, des casernes pour vos troupes et nous jurons de vivre à l'avenir en paix et en concorde avec elles. Mais ne nous chassez pas des lieux où sont nés nos pères et nos grands-pères."
[...] L'exode massif des Circassiens (années 1860) – Étude de 4 documents I. Les documents A. Document source image : deux cartes du Caucase B. Document source écrite : discours d'un vieil homme circassien au tsar Alexandre II, septembre 1861, rapporté par le colonel Semion Esadze « ?Grand souverain ? Nous sommes heureux que vous nous prêtiez votre bienveillante attention. Nous sommes plus reconnaissants encore de ce qu'après la récente guerre contre troupes, vous nous accordez votre confiance magnanime. Nous l'apprécions grandement, grand souverain, et nous jurons être dès aujourd'hui vos loyaux et fidèles sujets [ C'est la vérité, nous avons jusqu'ici combattu vos armées, mais nous faisons le serment d'être dorénavant les meilleurs et les plus fidèles de vos esclaves. [...]
[...] However, the Ottomans also formed militia units made up of North Caucasians that were used to suppress internal rebellions or in war (including the Russo-Turkish War of 1877-8). Conversely, Christians, including Armenians as well as various Slavic peoples, left the Ottoman Empire and were resettled by Russia in the border territories. Thus, both sides certainly had an interest in this exchange of populations, which was also agreed repeatedly at the highest diplomatic level. Russian historians writing in the nineteenth century, like Berzhe, had already noted that the Ottoman Empire had conducted a veritable propaganda campaign among the Muslim populations of the North Caucasus to persuade them to leave their settlement areas. [...]
[...] Londres et New York : Routlegde p. – KING, Charles. The Ghost of Freedom. A History of the Caucasus. Oxford: Oxford University Press p. – PEROVIÆ, Jeronim. From Conquest to Deportation. The North Caucasus under Russian Rule. [...]
[...] Elle accueille, en 2014, la plupart des épreuves des Jeux olympiques d'Hiver. La tenue de ces Jeux olympiques dans la région même qui a vu se produire les événements que l'on a étudiés a suscité une vague de réactions dans l'ensemble de la diaspora circassienne, mais pas seulement. En effet, les Circassiens cherchent à faire reconnaître leur exode massif comme un génocide ?; ils souhaitent aussi que la Russie assume sa responsabilité, tout comme l'URSS avait réhabilité les « ?peuples punis ?». De plus, on l'a vu, Sotchi n'est pas un lieu anodin pour les Circassiens : c'est ici que, pour la première fois de leur histoire, ils ont pensé leur unité et leur avenir en tant que nation. [...]
[...] Il faut ajouter que cette interrogation sur le rôle ambigu joué par l'Empire ottoman nous permet également de questionner le rôle de la « ?communauté internationale ?», si l'on peut se permettre cette expression anachronique. En effet, il ne faut pas oublier que les Européens, et plus particulièrement les Britanniques, s'étaient pourtant intéressés à la cause circassienne. David Urquhart, diplomate écossais, était personnellement très impliqué dans l'élaboration d'un « ?proto- État ?» circassien ?; de même, les nouvelles du Caucase étaient très souvent discutées dans les journaux britanniques. La résistance des peuples caucasiens à l'invasion russe a même pu susciter un certain imaginaire romantique en Europe. [...]
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