La Réforme et la Contre-réforme ont permis le démarrage décisif de la scolarisation des filles pour des raisons fondamentalement religieuses. Les enseignements primaire et secondaire d'Etat ont été institués dans la seconde moitié du XIXe siècle pour les filles, alors qu'ils avaient été créés dès la première moitié du siècle pour les garçons : une certaine appréhension du rôle sociopolitique des femmes amène à faire fond sur elles en tant que « médiatrices républicaines ». Mais qu'il s'agisse d'en faire des catholiques ou des républicaines, la scolarisation des filles ne saurait alors avoir pour objectif majeur de favoriser leur insertion dans le monde du travail, bien au contraire. Les femmes, même scolarisées, doivent rester « à leur place » et si possible « au foyer ».
Nous allons nous interroger sur l'évolution de la scolarité féminine en France, de la fin du XVIIIe siècle au XXe siècle.
Nous allons donc voir dans une première partie la période précédant la création d'une Ecole d'Etat, c'est-à-dire de l'Ancien Régime à la loi Falloux de 1850 ; puis dans un second temps, nous verrons les débuts de l'Etat enseignant, c'est-à-dire la période comprenant toutes les grandes réformes ; enfin dans une troisième partie, nous étudierons la diversification de l'enseignement, avec les changements intervenus au XXe siècle.
[...] Index B Baccalauréat C Co-éducation Combes, Emile Condorcet Congrégation D Dupanloup, Mgr Duruy E Education religieuse Enseignement secondaire féminin F Falloux Ferry, Jules G Goblet, René Guizot I Instruction publique L Laïcité M Mixité O Obédience, lettre d' R Romme S Sée, Camille T Talleyrand Terminale U Université Table des matières Introduction 5 I. Avant l'Ecole d'Etat A. Sous l'Ancien Régime B. Sous la Révolution C. De l'Empire à II. Les débuts de l'Etat enseignant A. Le point de départ : la loi Falloux B. Les initiatives de Victor Duruy C. [...]
[...] Malgré ces évolutions significatives, la co-éducation des jeunes filles et des jeunes gens reste marginale jusqu'à la fin des années 1950. Mais on perçoit une accélération décisive dans les années 1960. Par le décret du 3 août 1963 et la circulaire du 15 juin 1965 la mixité devient le régime normal des collèges et des établissements élémentaires nouvellement créés. Au terme de ces dispositions réglementaires, les décrets d'application du 28 décembre 1976 de la loi Haby du 11 juillet 1975 assurent l'obligation de mixité de l'enseignement. [...]
[...] Mais leur investissement dans des secteurs scolairement et socialement les plus prestigieux semble encore limité, même si leurs positions tendent a s'ameliorer. Bibliographie Ouvrage Général - PROST, Antoine, Histoire de l'enseignement en France, 1800-1967, Paris, Armand Colin Ouvrages Spécialisés - LELIEVRE Françoise et Claude, Histoire de la scolarisation des filles, Paris, Repères pédagogiques, Nathan - MAYEUR Françoise, L'éducation des filles en France au XIXe siècle, le temps et les hommes, Hachette littérature Sitographie - BACHELIER, Jean-Jacques (1724-1806). Mémoire sur l'éducation des filles, présenté à l'Assemblée Nationale. [...]
[...] Mais la Restauration et la Monarchie de Juillet voient se succéder, du moins jusqu'en 1836, une série de textes qui ne semblent guère avoir été appliqués. La question de l'enseignement primaire des filles fut posée plus d'une fois à la tribune de la Chambre, notamment lors de la discussion de la loi de 1833 sur l'enseignement primaire. La pensée du gouvernement, de Guizot, était de fonder pour les filles la même éducation nationale que pour les garçons. Le discours d'un député nouvellement élu du Morbihan, Bernard, de Rennes, donne le ton en 1836 : La femme a reçu de Dieu l'intelligence, elle doit en user En réponse, le ministre annonça qu'il préparait une ordonnance sur les écoles de filles. [...]
[...] En médecine, le taux de jeunes filles n'est pas négligeable dès avant la Grande Guerre ( en 1900 ; en 1914), pour atteindre en 1989. En définitive, l'amélioration relative des positions des jeunes filles par rapport aux jeunes gens apparaît comme un phénomène continu, irrésistible. Mais l'Université ne constitue pas l'ensemble des enseignements supérieurs, loin s'en faut. Le secteur des grandes écoles (avec ses classes préparatoires) ; celui des sections de techniciens supérieurs lui échappent et se développent rapidement. Conclusion A travers cette étude, nous avons pu voir que le sens dominant de la scolarisation des filles a profondément changé. [...]
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