Le développement de l'antagonisme entre les deux superpuissances que sont les Etats-Unis et l'URSS, dès le lendemain de la Deuxième Guerre mondiale voit chacune d'entre elles tenter de conforter ses positions en Europe. L'URSS possède un avantage : la marche de l'Armée rouge à travers l'Europe orientale et centrale vers l'Allemagne en lors de la libération du nazisme, fut l'occasion pour l'Union Soviétique d'étendre son influence politique et idéologique sur nombre de pays. Les soviétiques y installèrent des régimes communistes, des « Démocraties Populaires », sous contrôle de Moscou, formant avec l'URSS le « bloc de l'Est ». Mais celui-ci s'est petit à petit fissuré, jusqu'à finalement s'effondrer en 1991, avec la démission de Mikhaïl Gorbatchev de la présidence de l'URSS. Comment expliquer une telle évolution des rapports entre l'URSS et l'Europe de l'Est, passant d'une tutelle incontestée à un éclatement brutal et complet ? (...)
[...] La Glasnost libère la parole. C'est l'occasion pour les minorités nationales d'exprimer leur volonté d'autonomie voire d'indépendance. Malgré cet assouplissement, le mécontentement persiste dans les pays d'Europe de l'Est et l'URSS refuse encore toute indépendance. En 1987, le remplacement à la tête du parti communiste tchécoslovaque de G. Husak par Milos Jakes, responsable des purges de l'après- printemps de Prague, trahit toutes les limites de la libéralisation du régime. En Hongrie, les réformes économiques restent isolées et prudentes, surtout jusqu'en 1988. [...]
[...] C'est une "révolution de velours" plutôt modérée, qui installe symboliquement un écrivain humaniste à la présidence de la République : Vaclav Havel. Mais ces révolutions furent parfois plus difficiles, comme en Roumanie : révolution sanglante qui chasse Ceaucescu du pouvoir. Il a fallu plus de quarante pour voir les révoltes successives des peuples d'Europe de l'Est pour faire tomber le système communiste. Un symbole fort de la réunion des deux Europe : Le 9 novembre 1989, la chute du mur de Berlin ouvre la frontière entre la RDA et la RFA : le rideau de fer s'effondre. [...]
[...] Les révoltes ont été entendues ; elles ont obligé le pouvoir à modifier ses méthodes ; mais dans la plupart des pays les dirigeants staliniens sont restés au pouvoir et la censure continue. ou par la violence Les grèves de juin 53 à Berlin-Est ont été réprimées. Le 4 nov les troupes soviétiques reviennent à Budapest et matent les tentatives d'émancipation hongroise. + de morts fuites à l'Est et + de déportations. L'intervention en Hongrie a montré les limites à ne pas dépasser dans la déstalinisation. [...]
[...] Jugés trop indépendants de Moscou et accusés de déviation titiste et de liaison avec l'impérialisme américain. Déportations au Goulag l'encadrement de la société et la manipulation des esprits Les moyens : Propagande : omniprésence de slogans Les citoyens sont encadrés par de multiples organisations : mouvements de jeunesse, les syndicats, les administrations, la police et l'armée. Ces réseaux contrôlés par les responsables communistes mobilisent et canalisent l'opinion publique. Manifestations de masse, cérémonies officielles qui donnent le sentiment d'appartenir à la communauté socialiste. [...]
[...] Premiers changements politiques en 1956 : Au XXe Congrès du PCUS Nikita Khroutchev condamne le stalinisme : dénonce le culte de la personnalité, la dictature et les crimes de Staline = bouleversement dans le bloc soviétique. L'impact du discours fut énorme et détruisit la légitimité des staliniens. Une certaine libéralisation politique est amorcée. Ex : en Pologne on réclame et obtient le retour de Gomulka, communiste exclu du parti et emprisonné de 1951 à 1955 pour titisme (victime des purges). La collectivisation et la planification sont également assouplies. Espoir pour les peuples qui rejettent le système politique stalinien et vivent dans l'oppression et la frustration. [...]
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