Une évolution est le passage d'un état à un autre état. Ce terme comprend en particulier une connotation plutôt positive. L'historien est celui qui étudie et décrit l'histoire, c'est un professionnel reconnu par ses pairs, sanctionné par un diplôme.
Le XIXe siècle est donc celui de l'histoire. Monod cite plusieurs des plus illustres : Michelet, Guizot, Thierry. Ce sont des grands noms des historiens libéraux-romantiques, mais formés d'abord aux études littéraires, puisque l'agrégation d'histoire n'avait pas encore été créée. Thierry a eu une licence de lettre, et devient spécialiste de l'histoire de l'Angleterre. Michelet lui fut agrégé de lettre. Cependant pour Monod, ils « ont vraiment illustré la science historique ».
Le texte annonce un paradoxe : dans un texte qui annonce la création d'une Revue historique qui se veut objective autant que possible, Monod se réfère à ce courant d'historiens qui ont utilisé l'histoire à des fins politiques (militants pour la république).
[...] Monod affirme qu'il y a eu des progrès dans la publication des textes, la critique des sources, l'étude patiente et détaillée des époques L'histoire doit être l'objet d'une investigation lente et méthodique Monod Dans Faire de l'histoire, Langlois et Seignobos décrivent la méthode historique, dans le but de faire de la discipline une science. Elle se décompose en deux temps : la critique interne et la critique externe des sources qui sont exclusivement des textes. Les publications se font avec des notes infra-paginales qui permettent à n'importe qui de vérifier les preuves. Afin de simplifier le travail des chercheurs, des collections de sources sont éditées. [...]
[...] Le XIXe siècle fut marqué par la création d'une méthode historique par une école historiographique qui voulait faire de la discipline une science. Bien que le courant méthodique fût plus tard critiqué, la méthode est restée valable. Ce même siècle fut aussi le point de départ de la constitution d'une communauté renforcée par le soutien de la Ve République, notamment le ministère des Affaires culturelles. Toutefois, si les règles de l'enquête historiques ont été fixées, il semble que l'art d'exposer le savoir historique soit toujours sujet à discussion. [...]
[...] Les commémorations ont l'intérêt de démontrer l'utilité de l'historien dans la société, mais se pose toutefois le risque d'instrumentalisation des commémorations et donc des historiens. La question de la tutelle Avant la Ve République, la profession des historiens dépendait du ministère de l'Éducation nationale, ainsi que la gestion des archives et des bibliothèques, si utiles à l'enquête historique. Charles qualifie ceci de rupture avec l'archaïsme de la IIIe République. André Malraux, passionné d'histoire et d'archéologie (parfois même qualifié de pilleur de tombe en raison des nombreuses missions de fouilles d'archéologie à l'étranger) est nommé ministre de la Culture. [...]
[...] Mais ce courant est un problème pour les Méthodiques car la véracité historique risque d'être entamée. Langlois et Seignobos veulent que l'histoire soit écrite dans une langue la plus simple possible, plus descriptive que passionnante. Les ouvrages ont donc une plus grande fidélité aux faits, mais sont en conséquence moins accessibles. Le problème des médias Pour Charles, le bicentenaire fut l'occasion d'émissions et de débats. Il a permis aux anciens historiens, les plus célèbres, de revenir sur le devant de la scène, et aux nouveaux d'émerger médiatiquement. [...]
[...] À peu près à la même période est créée l'Ecole publique des hautes études (EPHE), l'école des Chartes, le Comité des monuments historiques. Le texte de Monod annonce la création de sa revue d'histoire, la Revue historique en 1876. C'est également une période de multiplication des chaires d'histoire en université, ainsi que d'autres revues d'histoire comme la Revue des questions historiques (1866, dénoncée par Monod comme non objective et politiste), la Revue d'histoire moderne et contemporaine, la Revue de synthèse historique (1900, Henri Berr). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture