Kherroub M., Plaisance E., "Les évolutions de l'enseignement du premier degré en France"

Résumé du document

Fiche de lecture de l'ouvrage Les évolutions de l'enseignement du premier degré en France de Martine Kherroub et Éric Plaisance.

Extraits

[...] Dans le contexte des années d'après guerre, surtout à la fin des années soixante, la maternelle valorise encore plus le respect de la personnalité de l'enfant en tant que tel et ses capacités expressives. L'école élémentaire, dont les classes, par comparaison à celles de la maternelle, ont semblé moroses et peu éducatives et la discipline générale beaucoup trop stricte [Prost, 1992] va aussi, dans cette période, être gagnée par ces orientations psychopédagogiques en faveur de l'expression autonome de l'enfant. L'école élémentaire n'étant plus, pour aucun élève, le terme des études, la tension tend à se relâcher, ce qui autorise une profonde remise à jour des méthodes et des contenus. [...]

[...] Mais les enfants d'ouvriers ont globalement des scores nettement inférieurs à ceux des enfants de cadres aux épreuves d'évaluation de français à l'entrée en sixième (17 points d'écart) et en mathématiques (18 points). Et à ce niveau de la scolarité, il semble que le niveau culturel de l'enfant (notamment le niveau de formation du père mais aussi de la mère) compte plus que les conditions matérielles. Mais comment comprendre alors qu'une pédagogie moderniste, souvent soutenue, chez les maîtres, par une argumentation psychologique en faveur d'une attention à chaque enfant, ait pour effet concret de perpétuer les clivages entre les enfants de différentes origines sociales ? [...]

[...] Radioscopie et réflexion sur l'instauration progressive de l'école à plusieurs vitesses, PUF, Paris. CHARTIER A.-M. (199 En quoi instruire est un métier ? in L. CORNu (dir.), Le métier d'instruire, CRDP de Poitou-Charentes, p. 21- 38. DESGROPPES-BARBEREUX N. (1997), L'école maternelle : pratiques interactives de différenciation en grande section in P. [...]

[...] Autour des années soixante, le réseau scolaire a abandonné sa structure du XIXe siècle pour faire face au développement de l'urbanisation et de l'explosion démographique. Alors que l'enjeu de l'école de Jules Ferry était de développer la scolarisation primaire par la multiplication des écoles, on favorise, à partir de cette période, le groupe scolaire Ceci est la conséquence de la fermeture des écoles de campagne, aux effectifs trop réduits, mais surtout du remodelage du réseau d'écoles qui accélère le mouvement vers la mixité et produit une division rigoureuse des classes, année après année, c'est-à-dire âge après âge. [...]

[...] 211-225. KHERROUBI M. (2000), Enjeux des débats sur la polyvalence à l'école élémentaire in ROBERT A. (dir.), Les contenus d'enseignement, histoire et actualité, CRDP de Bretagne, p. 83-92. LELIÈVRE C. 990), Histoire des institutions scolaires, 1789-1989, Nathan, Paris. PLAISANCE É. [...]