Les cinq documents présentés offrent une vision assez partielle (et partiale) du sujet. Rien sur l'aspect religieux (déchristianisation) ou idéologique (mouvement contestataire de la fin des années 1960), rien sur le rôle pourtant essentiel de l'urbanisation dans les changements culturels de la période (recul des valeurs traditionnelles associé au recul de la vie en milieu rural), ni sur le nouveau rôle des femmes dans la société. Par ailleurs, puisque le sujet court jusqu'aux années 2000, on peut s'étonner de l'absence de référence aux nouveaux outils qui ont révolutionné les communications et la culture au sens large depuis dix ans (ordinateur, DVD et surtout Internet). Il faut cependant s'adapter à ce choix de documents, même s'il est critiquable (...)
[...] : le premier grand concert en plein air, place de la Nation, à Paris, auquel jeunes assistent en juin 1963. Document 3 : Le président de la République et la politique culturelle Nous avons un ministère des Affaires culturelles, et il est normal que je suive son action comme celle des autres. Mais pour moi c'est tout autre chose, l'art n'est pas une catégorie administrative. Il est le cadre de vie, ou devrait l'être. Je laisse de côté volontairement ce qu'il peut exprimer ou signifier pour ne garder que le plaisir qu'il donne. [...]
[...] Peut-on pour autant affirmer que cette culture de masse aboutit à une véritable démocratisation de la culture ? En ce qui concerne la massification de l'enseignement, qui doit théoriquement favoriser la promotion sociale puisque tous les enfants sont désormais scolarisés jusqu'à 16 ans, on s'aperçoit en fait, dès les années 1960, que les origines sociales sont toujours déterminantes dans la réussite scolaire et que l'inégalité des chances persiste. Autrement dit, l'école ne permet pas à tous de réussir et massification ne rime pas avec démocratisation. [...]
[...] Au total, le nombre de collégiens a été multiplié par 2,5 et le nombre de lycéens par 3,5 en quarante ans (document 1). On peut donc parler d'une massification et donc d'une démocratisation de 7 l'enseignement qui a été décidée par l'État (allongement de la scolarité jusqu'à 16 ans en 1959, objectif des d'une classe d'âge au baccalauréat en 1985). Tous ces facteurs expliquent la naissance de ce qu'on appelle la culture de masse, qui peut se définir par la diffusion et la consommation généralisées de pratiques ou d'objets culturels qui plaisent au plus grand nombre et sont facilement accessibles. [...]
[...] Plusieurs plans sont possibles, mais vous pouvez vous inspirer des questions de la première partie pour construire votre réponse argumentée. Exemple de plan : I - Un contexte socio-économique favorable à une révolution culturelle II - L'émergence d'une culture de masse III - Une culture démocratisée ? Entraînez vous à répondre aux questions avec l'aide ci-dessus, vous retiendrez toujours mieux qu'en vous ruant sur la correction CORRIGE > PREMIÈRE PARTIE QUESTION 1 : Le document 1 montre qu'une part croissante des jeunes Français a accès à l'éducation, à une formation intellectuelle qui leur assure une culture générale commune. [...]
[...] La naissance d'une culture de masse eest sans doute le phénomène le plus marquant de cette véritable révolution culturelle sous la V République. La période bénéficie d'un contexte socio-économique favorable à l'évolution culturelle de la société, que ce soit avec la croissance économique exceptionnelle des Trente Glorieuses (1950-1973) ou même avec la période de stagnation qui suit le choc pétrolier. La hausse du niveau de vie, l'urbanisation croissante, la réduction du temps de travail (42 heures par semaine en 1975 contre 35 en 2001), l'amélioration des techniques de communication et la montée des classes moyennes sont favorables aux changements culturels. [...]
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