L'introduction du progrès technique et des découvertes scientifiques de l'industrialisation, qui marque la naissance d'une société industrielle, s'accompagne d'une explosion urbaine, et l'exode rural s'accélère lors de la Seconde Industrialisation, vers la fin du XIXe siècle. La pénurie de logements est à l'origine de la concentration ouvrière autour des grandes villes et des zones industrielles ; la ségrégation raciale fait apparaître des « quartiers ouvriers » et favorise l'émergence d'une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière. La mécanisation et donc la production à plus grande échelle, plus rapide et moins chère, permettant de répondre aux besoins de la nouvelle « société de consommation », bouleversent l'organisation du travail ouvrier.
A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, on peut se demander si le monde ouvrier a évolué, et si oui, comment.
[...] Mais à cela s'ajoutent des conditions de travail et de vie très difficiles. Les ouvriers ont des journées de travail très longues : par exemple, en 1900, un ouvrier travaille tous les jours de la semaine heures par jour. Certains ouvriers doivent également faire face à des risques élevés et fournir des efforts physiques importants. Le livret ouvrier, moyen administratif de contrôle social, est un véritable moyen de pression sur les ouvriers. Sans lui, un ouvrier ne peut ni quitter son emploi, ni être employé, et il doit le présenter aux autorités à de multiples occasions. [...]
[...] Mais ces professions qui ne nécessitent pas de qualification particulière prennent le dessus sur les ouvriers spécialisés, et le savoir-faire artisanal se perd. Cela permet la mise en place du travail à la chaîne dans les années 1920, particulièrement dans les usines automobiles. Il consiste en une succession de gestes identiques, sans que l'ouvrier ait à se déplacer puisque c'est l'objet sur lequel il travaille qui se déplace. A longueur de journée et à un rythme soutenu, c'est un travail aliénant pour l'ouvrier. [...]
[...] En 1910, une loi créée donc une retraite ouvrière, financée par des cotisations des employeurs, des salariés et de l'état. Mais comme le dénonce la CGT, cette retraite est très peu élevée, comparée à celle de gros fonctionnaires, et la plupart des ouvriers ne vivent pas assez longtemps pour pouvoir en profiter. C'est ce qu'illustre le slogan d'une affiche syndicale de 1910 : Quelle duperie et quelle ironie que ces retraites pour les morts ! Les maladies professionnelles et les accidents du travail sont aussi très fréquents, particulièrement dans les mines, et la pension que reçoivent les femmes des ouvriers décédés est insignifiante et de courte durée mois). [...]
[...] La condition ouvrière a bien sûr évolué entre le milieu du XIXe siècle et l'année 1939. Si les progrès sociaux sont indéniables et que l'on constate une nette amélioration du niveau de vie des ouvriers, il existe encore de nombreuses inégalités entre ce milieu et le reste de la société française à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. Cette situation continuera à évoluer jusqu'à aujourd'hui, où le plus grand nombre d'emplois se situe dans le secteur tertiaire et non plus secondaire. [...]
[...] L'évolution de la condition ouvrière en France du milieu du XIXe siècle à 1939 L'introduction du progrès technique et des découvertes scientifiques de l'industrialisation, qui marque la naissance d'une société industrielle, s'accompagne d'une explosion urbaine, et l'exode rural s'accélère lors de la Seconde Industrialisation, vers la fin du XIXe siècle. La pénurie de logements est à l'origine de la concentration ouvrière autour des grandes villes et des zones industrielles ; la ségrégation raciale fait apparaître des quartiers ouvriers et favorise l'émergence d'une nouvelle classe sociale, la classe ouvrière. [...]
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