L'idée unitaire allemande, née d'un désir éveillé par les autres exemples européens (France, Italie) trouve ses fondements profonds dans le triomphe des Hohenzollern et la fondation du Reich.
La naissance du sentiment national allemand est pourtant longue à émerger. Bien que certains intellectuels, tels Kant ou Fichte accueillent avec faveur les résultats de la Révolution française, la bourgeoisie industrielle et commerçante des pays d'outre-Rhin, corporatiste et conservatrice, n'appelle pas de ses vœux de tels bouleversements des structures de l'ancien régime.
[...] La naissance du sentiment national allemand est pourtant longue à émerger. Bien que certains intellectuels, tels Kant ou Fichte accueillent avec faveur les résultats de la Révolution française, la bourgeoisie industrielle et commerçante des pays d'outre-Rhin, corporatiste et conservateur, n'appelle pas de ses vœux de tels bouleversements des structures de l'ancien régime. La domination napoléonienne, en réduisant le nombre d'états (passé de 350 à en introduisant des réformes juridiques et administratives (code civil, système préfectoral) et en interdisant corporations et servages, servira de tremplins et de réactif à l'éveil national Les quelques familles bourgeoises d'abord fascinées par la Révolution française (Voght, Sieveking, Forster . [...]
[...] Scharnhorst et Gneisenau sont chargés des réformes militaires, Von Stein et Hardenberg, du domaine civil. Régime censitaire dans les municipalités et réforme des fondamentaux du domaine agraire sont les fers de lance de ces politiques. Mais les Junkers, groupés autour de Von der Marwitz, constituant un parti conservateur puissant, font faire marche arrière au roi en militant pour une politique d'inspiration féodale et particulariste, plus proche de leurs intérêts immédiats. Cependant, les réformes libérales ont servi de ciment à l'essor du mouvement patriotique qui, en 1813, conduit à la guerre de libération (expulsion des troupes napoléoniennes). [...]
[...] Jusqu'en 1840, le mouvement national ne s'affiche plus sur le plan politique, car il manque d'assises et, en particulier, du soutien de la bourgeoisie. Dès 1833, cependant, le Zollverein (union douanière instiguée par la Prusse), regroupe 25 états, liés par contrat douaniers et a pour vocation de faire sortir les pays ainsi unis du marasme financier issu de l'effondrement du système économique impérial. Ces dispositions économiques et la mise en place du réseau ferré permettent le démarrage économique de l'Allemagne qui permet l'essor d'une bourgeoisie dynamique dans laquelle on trouve spéculateurs, hommes d'affaires et industriels. [...]
[...] Mais l'impulsion a été donnée et la flamme du sentiment national, éveillée, ne s'éteindra plus. Bibliographie succincte P. AYCOBERRY, L'unité allemande, PUF, Paris H BURGELIN, La société allemande, 1871-1968, Arthaud, Paris F. G. DREYFUS, L'Allemagne contemporaine 1815-1990, PUF, collection Nouvelle Clio, Paris F. G. DREYFUS, Histoire des Allemagnes, A Colin, collection Paris J. DROZ, Histoire de l'Allemagne, PUF, Paris L. GALL, Bismarck, Fayard, Paris, 1984. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture