Dissertation portant sur l'émergence des sentiments nationaux et leur évolution en mouvements nationaux entre 1815 et 1848. Focus sur le role des élites et comment ils sont parvenu à implanter l'idée de nation, notamment à travers la fusion des mouvements nationaux et libéraux ainsi que l'utilisation de canaux de transmission plus audibles auprès des couches populaires.
[...] Ce n'est qu'avec la fusion des mouvements libéraux et nationaux ainsi que l'utilisation de canaux de diffusion plus audibles que l'on trouve écho auprès de toutes les composantes des sociétés européennes. L'élite intellectuelle bourgeoise allemande, qui répond au nom de Bildungsbürgertum, va ainsi manifester son mécontentement en mêlant libéralisme et nationalisme. Si cette fusion semble à première vue, contre nature et quelque peu inattendue, le contexte est propice à cette jonction à la manière d'un Frédéric Guillaume de Vandoncourt, membre de la charbonnerie. Cet homme possède de fortes convictions libérales auxquelles il mêle également des sentiments nationaux. [...]
[...] Les sentiments nationaux se développent ainsi à travers l'apprentissage de l'histoire à l'école. Par ailleurs, ces élites intellectuelles et sociales composées d'étudiants, de militaires, d'intellectuels en tout genre se retrouvent dans des sociétés secrètes, alors en pleine ébullition Ainsi, un des exemples les plus marquant concerne les carbonaris, qui ont conçu le sentiment national italien et sont les instigateurs des insurrections napolitaines de 1820. On assiste également, dans les oeuvres littéraires en Italie par exemple à des poésies etc autour de thèmes patriotiques ou l'on rappelle la grandeur de la nation et ou l'exaltation autour de son passé n'est pas prégnante auprès des masses populaires. [...]
[...] Ce soutien populaire devient total lorsque l'évolution du sentiment national au nationalisme est enclenché car cela signifie enfin qu'il fait part de façon intégrante au projet politique esquissé. Par ailleurs, en amérique latine également, des mouvements nationalistes menés par des élites avec à leur tête Simon Bolivar se font entendre. [...]
[...] Toutefois, des intérêts divergent surviennent entre différentes nations comme en témoignent les divisions entre croates et hongrois. Ces divisions sont également internes entre leaders d'un même mouvement qui résultent de mouvements unitaires inaboutis. Mazzini dira à ce propos plus tard “La cause est en nous, dans notre manque d'organisation, dans l'éparpillement de nos forces.” Dans d'autres cas en revanche, c'est au contraire l'attachement aux particularismes locaux qui entrave au succès de ces mouvements unitaires comme ça peut être le cas dans certaines régions allemandes refusant la construction nationale unitaire. [...]
[...] Le peuple souhaite prendre part à l'action politique, notamment en élargissant le droit de vote. Ce glissement au sein de la population des aspirations libérales aux aspirations démocratiques témoigne d'une réelle volonté d'implication dans la vie politique qui leur était privée jusque là par le cens notamment. Ainsi en Hongrie en 1848, on assiste à l'abolition du système féodal et à la création d'un «gouvernement hongrois responsable » lors du printemps des peuples. Nicolas Roussellier dans Libéralisme et Institutions parle ainsi «d'une nouvelle méthode de confections des décisions à l'intérieur de l'Etat ». [...]
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