Si la France révolutionnaire est en guerre depuis 1792 ayant dû subir une première coalition européenne suite à l'exécution du monarque Louis XVI, ce n'est cependant qu'avec Bonaparte puis après 1804, Napoléon, qu'elle s'est véritablement livrée à une conquête européenne sans précédent. C'est en effet Napoléon qui va faire de la France un vaste empire européen. En comparant les cartes de l'Europe en 1799 c'est-à-dire alors que le général Bonaparte devenait tout juste premier consul et de 1815, une fois Napoléon définitivement battu, et l'Europe redéfinie par le Congrès de Vienne, l'on peut aisément réaliser que cette période de conflits ininterrompus a bien plus bouleversé le destin des peuples européens que le demi-siècle précédent. Toutefois les transformations ne sont pas uniquement géographiques. En effet, il faut y ajouter les mutations radicales qui se sont opérées sur le plan des mentalités des nombreuses populations européennes confrontées à « l'Ogre Napoléon », afin d'évaluer l'influence de ces dernières dans l'esquisse de l'identité nationale des différents peuples européens.
Comment les Européens ont-ils vécu, et selon quelles modalités, la conquête napoléonienne entre 1799, début du règne de Bonaparte, et 1815, fin de l'Empire ?
[...] En outre, comme pour le cas italien, Napoléon introduisit sa famille au sein de la zone allemande. De plus l'empereur imposa partout son modèle. Ainsi les structures de vie furent complètement renouvelées, et c'est ce que l'Italie du Nord eut beaucoup de mal à concevoir (le découpage en départements, et la sécularisation notamment dans une structure auparavant totalement religieuse).En effet, la sécularisation forcée dans des Etats européens fermement religieux jusqu'alors fut là encore à l'origine d'une incompréhension qui ne déboucha que sur une opposition encore plus virulente. [...]
[...] Les révoltes furent pourtant pour la plupart, locales. De plus, comme le montre l'exemple du soulèvement espagnol, la mise au pouvoir arbitraire de ses proches mécontentait les populations locales. Ainsi le 2 mai 1808 éclata à Madrid un soulèvement dit populaire lorsque Joseph, le frère aîné de Napoléon devint roi d'Espagne. Il y eut également soutien de la part des artistes (Goya : dos de Mayo). En Allemagne également, la volonté de retrouver les traces d'une tradition commune fit que les germaniques développèrent ce sentiment national : le courant romantique avec par exemple la poésie de Novalis exaltait cette culture commune, et la gloire germanique. [...]
[...] Restée seule en guerre avec la France la Grande-Bretagne, signa, avec elle, une paix précaire, avec le Traité d'Amiens en 1802. Le retour de la guerre en Europe Une paix précaire puisque la guerre refit vite surface en Europe. Ceci était lié au mécontentement des Anglais qui voyaient d'un très mauvais œil l'expansion française en Italie, en Suisse, aux Pays-Bas, et en Allemagne. Bonaparte envoya même un ambassadeur à Constantinople afin de nouer une alliance avec l'Empire ottoman. En mai 1803, en refusant de quitter l'île de Malte, les Anglais mirent fin à cette paix fragile, négociée à Amiens. [...]
[...] Les Européens réagissent face à l'entreprise expansionniste de l'Empereur Napoléon Ier Napoléon impose par la force sa diplomatie dans trois grandes zones : l'Allemagne, l'Italie et la Suisse L'Italie était primordiale aux yeux de Napoléon. Il devint le souverain de la république cisalpine, en 1805 renommée république italienne en 1802. Mais très vite l'Italie tout entière passa sous la domination napoléonienne, lorsque Rome fut occupée par des troupes françaises, et l'ex- royaume d'Etrurie devenu grand-duché de Toscane confié à sa sœur Elisa. Napoléon, pourtant, voulait moderniser l'Italie, et non seulement l'exploiter. Pour les Italiens, la présence napoléonienne fut aussi un facteur de modernisation non négligeable. [...]
[...] Ultime sursaut des Européens contre Napoléon : la septième et dernière coalition prise en main par l'Angleterre. La bataille s'engagea à Waterloo le 18 juin 1815 où l'union des armées britannique et prussienne paracheva la chute de Napoléon. Le congrès de Vienne Tous les pays coalisés se réunirent de septembre 1814 à juin 1815. Les quatre grandes puissances sorties vainqueurs de la lutte (Angleterre, Prusse, Russie et Autriche) s'entendirent sur les remembrements territoriaux. La France fut réduite à ses frontières de 1792 puis de 1790. [...]
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