La Première industrialisation démarre en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle et concerne principalement la mécanisation du secteur textile. Elle s'appuie sur la force hydraulique puis la machine à vapeur qui nécessite du charbon et une industrie métallurgique. C'est durant cette période que le chemin de fer fait son apparition.
La Seconde industrialisation débute après 1880 mais décolle vraiment après 1896 avec une phase de croissance soutenue : la "Belle époque". On passe d'une industrie technique à une ère scientifique : les découvertes favorisent désormais l'essor industriel. Les secteurs moteurs sont ceux de l'électricité (éclairage, nouveaux produits), l'industrie chimique (nouveaux textiles), le pétrole tandis que l'invention capitale du moteur à explosion ouvre la voie à l'automobile puis à l'aéronautique.
[...] Des cartels apparaissent avant 1914, date à laquelle l'Allemagne possède la première industrie exportatrice du monde. La France connaît depuis 1905 une croissance soutenue portée par la première industrie automobile d'Europe (et principale exportatrice mondiale) avec 155 constructeurs différents en 1914. L'économie française est également dynamique dans les domaines de l'électricité (Thomson, Houston) et le travail de l'aluminium. Il n'en subsiste pas moins dans l'hexagone une multitude de petites entreprises peu innovatrices. Une majorité des Français vit à la campagne jusqu'en 1931 et on retrouve dans la population un fort pourcentage d'agriculteurs. [...]
[...] C'est surtout en Finlande ainsi qu'en Pologne qu'existent de forts mouvements nationaux. La Russie tsariste essaye de russifier ces populations en imposant la langue. Dans les Balkans, où la non-coïncidence des frontières des Etats avec la localisation des peuples est source d'instabilité, la puissance dominante haïe est l'Empire ottoman (deux guerres balkaniques de 1912-1913), le moyen d'action est la violence pratiquée par des sociétés secrètes ultranationalistes, l'idéologie mobilisatrice est un nationalisme d'exclusion et de segmentation. L'illyrisme né après 1848 se scinde "bulgarisme, serbisme, croatisme, tandis qu'à Zagreb perdurait le yougoslavisme" (G. [...]
[...] Il est responsable devant la Chambre des Communes qui peut voter la défiance. Il subsiste tout de même quelques limites au caractère démocratique de la monarchie anglaise : la chambre des Lords est aristocratique, on y siège héréditairement ou par décision royale. Les femmes (malgré le mouvement des suffragettes), les domestiques, les indigents et les "fils de famille" ne votent pas. Ces régimes contrastent fortement avec le reste de l'Europe. L'Empire allemand est autoritaire. Même si le Reichstag est élu au suffrage universel il ne peut pas remplacer un chancelier qui ne dépend que du Kaiser lui même. [...]
[...] L'adaptation à ces nouvelles technologies nécessite des capitaux que la City draîne en grande partie vers l'étranger. Londres reste néanmoins, on l'a vu, non seulement la première place financière, mais aussi le plus grand port d'Europe tandis que le Royaume-Uni constitue toujours la première puissance commerciale au Monde. Sa puissance reste forte. Une grande Allemagne existe depuis la proclamation du Ier Reich allemand à Versailles le 18 janvier 1871. Elle bénéficie d'un fort essor démographique, passant de 41 à 67 millions d'habitants sur la période (1871- 1914). [...]
[...] En France la SFIO, crée en 1905, réalise l'unité. En Angleterre, pays le moins touché par le marxisme, le parti travailliste ou Labour party est fondé en 1906. Ces mouvements connaissent un essor à la veille de la guerre. La Deuxième internationale de 1889 est dominée par le courant marxiste au moment où se déclenchent les hostilités. Des syndicats font leur apparition en France avec la Confédération Générale du Travail (1895), en Angleterre avec les Trade Unions et en Allemagne avec les freie Gewerkschaften. [...]
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