L'Europe du XIXe siècle fonctionnait par l'intermédiaire du « concert européen des puissances », qui en plus de régler les affaires continentales, s'attachait à décider pour les autres Etats, à asseoir sa vision du monde tout en valorisant sa puissance. En revanche, le XXe siècle marque un tournant dans l'histoire de la domination européenne sur le monde, et entame le déclin de celle-ci. Néanmoins, le début du XXe est quand même placé sous influence européenne. La guerre que vont se livrer les Européens de 1914 à 1918 se solde par la victoire de la Triple Entente, unissant Français, Britanniques et Russes, « remplacés » en 1917 par les Américains. L'issue de la Grande Guerre va changer la place de l'Europe dans le monde de manière significative. Pour comprendre l'évolution de la position de l'Europe dans les différents ordres internationaux créés à partir de la fin de la guerre et du concert européen, et pour mieux appréhender ce qu'est l'Europe aujourd'hui et la place qu'elle a eue jusqu'à la fin de la guerre froide et l'effondrement du bloc de l'est en 1990, nous verrons dans un premier temps que l'Europe décline mais qu'elle conserve une place parmi les puissances de ce monde, puis nous montrerons que son affaiblissement considérable par la Seconde Guerre mondiale réduit encore le champ de son influence. Enfin, nous expliquerons sa place dans la guerre froide, sa soumission et sa volonté de redevenir une puissance autonome.
[...] Elle se retire ainsi du commandement intégré de l'OTAN en 1960, indiquant sa volonté de s'affirmer comme État indépendant et non pas soumis à une quelconque idéologie supérieure, en l'occurrence, le libéralisme américain. On peut toutefois nuancer ces propos par l'exemple marquant de la crise de Suez de 1956, qui fait suite à la décision de Gamal Abdel Nasser de nationaliser le canal de Suez. Français, Britanniques et Israéliens mobilisent alors leurs troupes pour revenir à la situation initiale, par laquelle ils profitaient du canal et des revenus qu'il leur procurait. [...]
[...] De plus, elle ne décide pas réellement, car le processus de règlement des réparations est dirigé par les Américains, avec le plan Young en août 1929, qui s'inscrit dans le prolongement du plan Dawes de juillet 1924. Par ailleurs, l'Europe tente sans succès de s'affirmer en tant qu'entité propre, comme le montre la volonté de Briand en septembre 1929, alors chef de la délégation française à la SDN, soutenue par le chancelier allemand Stresemann, d'un projet d'Union européenne sur des bases économiques, mais faisant miroiter un lien fédéral. Mais les Anglais rejettent cette idée et le jeudi noir 24 octobre 1929 met fin au projet. [...]
[...] Enfin, nous expliquerons sa place dans la guerre froide, sa soumission et sa volonté de redevenir une puissance autonome. I Europe voit son hégémonie culturelle, économique, politique et financière multiséculaire décliner, mais conserve néanmoins une place de choix au sein du nouveau système international (1918-1939) A elle est le théâtre des événements clés de ce début de siècle et contribue une nouvelle fois à façonner le système international L'issue de la Première Guerre mondiale se discute sur son champ de bataille, l'Europe et l'avenir du monde y sont déterminés par les Européens, dont la supériorité est concurrencée par les États-Unis La Première Guerre mondiale a débuté en Europe et y prend fin également, le 11 novembre 1918, lorsque l'Allemagne consent à signer un armistice avec les Britanniques et les Français. [...]
[...] L'Europe subit la guerre jusqu'à l'arrivée des Américains En Europe, la guerre fait rage, mais la France et le Royaume-Uni sont épargnés durant l'année 1939. Cette drôle de guerre contribue à minimiser l'étendue du conflit dans l'imaginaire des populations d'Europe occidentale. Ainsi, la Bataille de France prend fin le 22 juin 1940, après à peine deux mois de guerre, avec la signature d'un armistice par Pétain et les Allemands, scellant l'occupation allemande de la France du Nord et de l'Ouest. [...]
[...] L'Europe est affaiblie, concurrencée par la puissance outre-Atlantique, mais reste cependant présente sur la scène internationale. L'Europe se veut universaliste, mais reste très centrée sur elle-même, par des tentatives avortées d'homogénéisation du continent face à aux puissances montantes. Lors de la conférence de Paris, le président Wilson lance l'idée d'une société de nations capable de gérer les différends potentiels entre les États et qui serait le lieu de la diplomatie. Cette Société des Nations est donc naît du traité de Versailles et constitue une étape nouvelle dans la diplomatie européenne et mondiale. [...]
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