L'idée d'une Europe unie n'est pas nouvelle en 1945. Née pendant la révolution, elle a trouvé un nouvel élan dans les années 1920. Ce n'est cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale qu'un processus est engagé. De 1945 à la fin des années 1980, l'Europe est divisée par la Guerre froide. Seule l'Europe de l'Ouest peut donc s'unir. La nature de cette union est largement débattue durant cette période, du point de vue de l'union économique, sociale, politique ou militaire. Le processus d'intégration européenne a connu échecs et succès.
Comment l'idée d'Europe, plutôt d'intégration européenne a-t-elle évolué de 1945 à la fin des années 1980 ? (...)
[...] Spaak illustre une Europe qui se construit économiquement, politiquement et militairement par crainte du communisme. [C. L'Union politique pour entériner la paix] L'Europe de l'Ouest est cependant également soucieuse de ne pas réitérer les erreurs du traité de Versailles en abandonnant le projet de démantèlement de l'industrie allemande prévue à la conférence de Postdam par exemple. On cherche à établir une union politique par soucis de préserver la paix en Europe. La construction politique se fait donc également par soucis d'entente, la construction économique pour éviter une nouvelle montée des nationalismes. [...]
[...] Forte de la croissance des trente glorieuses, l'Europe poursuit donc son intégration économique en suppriment les droits de douanes en 1968 et en mettent en place une politique agricole commune en 1962, la PAC. [C. L'opposition d'un souverainisme de Charles de Gaulle] La politique du général De Gaulle attachée à une idée d' Europe des nations freine cependant le processus. Il refuse en 1961 l'adhésion de Royaume-Uni en qui il voit lé cheval de Troie des Etats-Unis. Il préfère favoriser la coopération franco-allemande et signe en 1963 le traité de l'Elysée entre les deux pays. Leur coopération se voit alors étendue aux domaines politiques et culturels. [...]
[...] [Conclusion partielle] A la fin des années 1960, la CEE est dotée d'institutions suite à la signature des traités de Rome : Le parlement est élu au suffrage universel indirect. La commission européenne veille à l'application des traités et exécute les décisions. Au cours de ces vingt-deux années, l'Europe est passée du projet à la réalisation. [III. Le basculement de la crise de 1973] La crise de 1973 bouscule cependant l'Europe. [A. Une remise en cause du modèle économique] Le modèle économique est remis en cause. Les intérêts nationaux reprennent le dessus et mettent en évidence le manque de concertation et de cohérence des pays membres. [...]
[...] En refusant de trancher, l'Europe ne parvient pas à faciliter la prise de décision. L'unanimité est en effet toujours de mise. La création du conseil européen en 1974 vise cependant à simplifier l'exécutif. [C. Un déficit de démocratie malgré les réussites économiques] De plus, l'Europe reste peu lisible pour les populations. On décide alors en 1979 d'élire le parlement au suffrage universel et d'augmenter son pouvoir, mais ceci avec un succès limité comme en témoignent les forts taux d'abstention. Malgré ces carences, l'intégration économique se poursuit et connaît de francs succès. [...]
[...] L'argent de ce plan doit être distribué par les européens. La première organisation européenne, l'OECE, ayant ce rôle se trouve donc directement sous influence américaine. [B. La peur du communisme, fondement d'une coopération politique avec les Etats-Unis] Cette Europe sous influence américaine ne s'arrête pas au cadre économique. L'opinion européenne, effrayée par le coup de Prague de 1948 et la prise de pouvoir des communistes par la force désire se protéger de la menace soviétique et se place donc sous protection américaine, en intégrant l'OTAN. [...]
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