Composition d'Histoire (Terminale) portant sur l'enjeu qu'a suscité l'Europe durant la Guerre Froide entre les deux Blocs : Américains et Soviétiques. Quel intérêt l'Europe a-t-elle suscité ? Est-elle arrivée à s'émanciper ? Dans quelle mesure l'Europe s'inscrit-elle puis s'inclut-elle dans le jeu des deux Grands durant l'ensemble de la Guerre Froide ?
[...] De fait, dès la fin du conflit mondial, malgré la signature de la Charte des Nations Unies en juin 1946, l'Europe reçoit consécutivement une succession d'offres de la part des Grands. Alors que les Etats-Unis offrent leur protection à tout le continent, l'URSS ne propose celle-ci qu'aux pays communistes d'Europe de l'Est où elle a par ailleurs favorisé l'installation de démocraties populaires communistes, s'appuyant sur l'esprit de Yalta pour renforcer le communisme comme seul système suffisamment démocratique et anti-nazi Ensuite, profitant des accords de Bretton Woods renforçant la puissance de leur monnaie, les Etats-Unis proposent une aide financière massive de 12 milliards de dollars qui ne sera jamais remboursée : le plan Marshall ainsi nommé en 1947 contribuera à faire des pays débiteurs (Royaume-Uni et France en premier) des clients futurs assidus au modèle américain. [...]
[...] L'Europe encore vulnérable est donc un enjeu stratégique pour ces deux Grands, une cible première. Dans quelle mesure l'Europe s'inscrit-elle puis s'inclut-elle dans le jeu des deux Grands durant l'ensemble de la Guerre Froide ? Cette étude s'établira sur le constat de la passivité du continent européen qui en fait un territoire d'influences d'une part, et, d'autre part, sur l'inclusion en tant que spectateur mais aussi acteur de l'Europe dans le jeu américano- soviet. Dans le contexte de l'année 1945, et ce jusqu'aux années 1960, l'Europe est un continent à ressaisir, dans le besoin, qui fait d'elle un territoire d'influences. [...]
[...] En 1961 éclate en effet la crise de Berlin suite à l'échec de la conférence citée ci-dessus. Nikita Khrouchtchev, suite à la mise en défaut de sa proposition de Berlin comme zone internationale pour mieux se l'approprier, et contrant la fuite de trois millions d'Allemands de l'Est par Berlin Ouest, choisit d'encercler Berlin. Il fait conséquemment construire le mur de Berlin, dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Haut de quatre mètres, sévèrement gardé, il suscite le tollé dans la communauté internationale mais pourtant n'est pas détruit. [...]
[...] Alors que l'Europe de l'Ouest adhère à l'alliance américaine de l'OTAN en 1949, les Démocraties Populaires de l'Est rejoignent une alliance semblable, le Pacte de Varsovie, en 1955. De plus, Winston Churchill est le premier à employer l'expression Rideau de Fer frontière infranchissable tenue par le bloc soviétique. Ainsi, l'Allemagne, territoire sensible puisque partagé selon l'esprit de Yalta, est elle-même scindée en deux. Berlin, enclave occidentale en pleine Allemagne de l'Est, suscite l'intérêt de Staline : le blocus des routes et autoroutes jusqu'à la ville sera dévié par un pont aérien américain. [...]
[...] En bref, l'Europe, après la deuxième Guerre Mondiale, a subi une troisième guerre, beaucoup plus complexe, faite de conférences, de traits, de discours, mais aussi d'affrontements interposés. Néanmoins, les nations européennes se sont consécutivement nourries de ces deux influences pour s'épanouir par elles-mêmes. Par exemple, Willy Brant a bel et bien mené une OstPolitik. Mais surtout, la formation et réunion de l'Europe sur une idée américaine ! seule autour de traités comme celui de Rome en 1957 ou de Maastricht en 1992 témoignent de la formation d'un groupe européen, d'une communauté : l'Union Européenne. Mais cette association d'inspiration américaine est-elle réellement indépendante au jour d'aujourd'hui ? [...]
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