Les grandes puissances européennes telles la France et l'Angleterre, dès le XIXe siècle, sont profondément impérialistes. Cette volonté de dominer va s'exprimer dès le milieu de ce siècle avec le début des conquêtes coloniales. Mais le système colonial est rapidement remis en cause, et, au début du XXe siècle, les deux conflits mondiaux vont rendre le colonialisme de plus en plus impopulaire et accélérer sa chute. Le continent africain a été en quasi-totalité colonisé par les métropoles européennes. Il va donc connaître durant plus d'un siècle successivement une colonisation massive des grandes puissances européennes, puis une domination souvent injuste et déséquilibrée, jusqu'à une décolonisation parfois pacifique mais aussi violente de la part notamment des Portugais, qui, après de longues guerres, abandonnent leur empire en 1975 seulement (...)
[...] La France est accaparée par son conflit algérien, ces territoires deviennent des TOM (territoires d'outre-mer) et sont donc représentés au parlement français. En 1956, la loi-cadre Defferre leur accorde une autonomie. Tous les territoires sauf la Guinée acceptent d'intégrer la Communauté Française d'Afrique (CFA). Mais certains principes n'étant pas respectés, on accuse la France de néocolonialisme, c'est-à-dire de dominer économiquement ces territoires. Ceux-ci décident donc de devenir, indépendants en 1960 (Mauritanie, Sénégal, Bénin, Pour ce qui est des colonies Belges et Portugaises, c'est un peu plus compliqué : il y aura des guerres coloniales dans les deux cas. [...]
[...] En effet, en exprimant leur impérialisme par la domination et l'exploitation de peuples dits inférieurs, les puissances européennes ne respectent pas les Droits de l'Homme qu'elles ardemment défendu contre les nazis pendant la seconde guerre par exemple. C'est ainsi que l'ordre colonial est remis en cause particulièrement après 1945, tant par les populations européennes que par les deux grands ou les colonisés. La décolonisation de l'Afrique s'opère donc jusqu'en 1975, plus ou moins pacifiquement ou très violemment selon les métropoles. Les empires coloniaux, ou comment une mission de civilisation et de découverte se soldera par des guerres et de grandes pertes tant humaines qu'économiques. [...]
[...] Certaines, comme la France, la Belgique, le Portugal ou les Pays-Bas sont absolument contre tout octroi d'indépendance. Ces pays sont considérés en effet comme grandes puissances car ils possèdent un immense empire colonial. La France se montre intransigeante et réprime violemment les émeutes de Sétif en 1945 lors de la Libération (6000 morts). Les Anglais se montrent eux beaucoup plus conciliants : ils sont plutôt favorables à la décolonisation self-government à condition que les dominions entrent dans le Commonwealth, pour garder des liens économiques avec le Royaume-Uni. Mais ce combat concerne uniquement les élites des métropoles. [...]
[...] Durant cette période s'amplifie le mouvement anticolonialiste. Ce combat est un véritable enjeu pour les communistes : ceux-ci reprochent (par l'intermédiaire d'affiches de propagande notamment, comme celles de la SFIC) à la colonisation les faits suivants : le pillage par les métropoles, l'utilisation de main d'œuvre servile (associée à de l'esclavage), l'impérialisme. Les acteurs de la colonisation, comme les capitalistes (patrons), les colons maîtres d'esclaves l'armée et l'Eglise sont condamnés par les communistes. Ceux-ci voient dans le système colonial les méfaits du capitalisme : exploitation des colonisés comme les prolétaires par des colons (les patrons Cette forme de capitalisme cherche aussi à dominer, à écraser les plus faibles. [...]
[...] Au Maghreb encore, les protectorats Marocain et Tunisien obtiennent rapidement leur indépendance (en 1956) après des négociations avec les partis nationalistes respectifs : Istiqlal et Neo Destour. La France y était en effet moins implantée qu'en Algérie et était justement pleinement engagée là-bas. En ce qui concerne l'Afrique Noire, la décolonisation est plutôt exemplaire : l'Angleterre montre l'exemple en 1957 : la «Gold Coast devient le Ghana. Le transfert du pouvoir est progressif vers les élites et le pays intègre le Commonwealth. [...]
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