« Le congrès ne marche pas, il danse ». C'est par cette phrase que le prince Charles-Joseph de Ligne qualifia le congrès de Vienne. Il s'amusait de la forte tradition aristocratique de ce congrès qui se manifesta par son conservatisme. Après leur victoire sur Napoléon, au printemps de 1814, les quatre principales puissances victorieuses décident de convoquer à Vienne un congrès de tous les États d'Europe. Ce congrès réunit tous les monarques de l'Europe ainsi que de nombreux diplomates pour dessiner l'Europe de l'après Napoléon. Cependant, il est surtout l'expression de la volonté des quatre puissances sorties victorieuses de Napoléon : Autriche, Angleterre, Russie et Prusse qui mettront en place « l'ordre de Vienne ». C'est cette volonté imposée qui va faire que dès la fin du congrès, de nombreux opposants à cette nouvelle Europe apparaissent.
En quoi la volonté de retour au « statu quo antes bello », selon les termes de Jean-Claude Caron et de Michel Vernus, de l'Europe de la part du congrès de Vienne a-t-elle provoqué une vive contestation des peuples européens ?
[...] C'est ainsi qu'à terme, les frontières du Congrès de Vienne seront amenées à être à modifier. La Belgique déclarera son indépendance le 4 octobre 1830, la Pologne s'insurgera malheureusement en vain la même année. Mais c'est l'unification de l'Italie et celle de l'Allemagne qui remettront définitivement en cause l'ordre de Vienne, montrant ainsi la contestation de l'ordre de Vienne par les nationalismes. Le congrès de Vienne est donc remis en cause, car il se veut un retour à l'ordre ancien au niveau européen qui est incompatible avec les idées libérales de l'époque. [...]
[...] Cependant, cela ne nuira pas à la longévité du système Metternich, car plus que les petites nations, c'est la formation des unités italiennes ou allemandes qui ont marqué ses limites et montre donc la remise en cause de l'Europe de Vienne par les nationalismes. . est remise en cause par des sentiments nationaux qui se sont développés Dans de nombreux pays, les idéaux révolutionnaires français ont subsisté et les consciences nationales ont éclos. Or, Italiens, Allemands et Polonais sont déçus par le congrès de Vienne d'autant plus que la période napoléonienne a été l'occasion pour eux d'une brève unification (bien que sommaire). [...]
[...] La Prusse, qui devient le Gendarme du nord, est soucieuse de son unité. Néanmoins, la nation allemande ne s'accorde pas sur les moyens (refus d'une domination prussienne sur d'autres régions comme la Bavière. Ces populations revendiquent plus d'autonomie et l'usage exclusif de leur langue. Ces revendications ont deux issues, soit destructrice dans le cas des peuples qui désirent se séparer des grands Etats autrichien, prussien, russe, turc, hollandais ou britannique auxquels ils appartiennent, soit unitaire dans le cas des populations allemande et italienne qui désirent s'unifier. [...]
[...] La quadruple alliance marque le ralliement du RU et correspond selon Bertier de Sauvigny à une société d'assurances mutuelles pour monarques absolus Elle vise surtout la France dont elle organise un conseil sous la présidence de Wellington et surveiller l'état. Cette alliance permet de protéger l'équilibre acquis par le congrès de Vienne. Ralliée par la France et donc devenue une pentarchie, l'alliance est confrontée à un réveil des mouvements libéraux. Il s'agit donc de consolider les régimes autoritaires en combattant les velléités libérales voire les libéraux. Selon Bertier de Sauvigny, la Sainte-Alliance est d'essence plus libérale que la quadruple alliance. [...]
[...] Un premier objectif contesté par les libéraux : le retour à des monarchies légitimés par l'Histoire Le retour à l'Europe des monarchies Un des deux objectifs du congrès est de restaurer les autorités dites légitimes ce qui signifie selon Talleyrand celles dont l'existence, la forme, et le mode d'action sont consacrés par une prescription séculaire Le congrès de Vienne est donc un retour à la légitimité passée et est caractérisé par le souci des souverains de lutter contre les idéaux révolutionnaires et est donc fondé sur un principe réactionnaire. Ainsi, les négociations n'auraient pas abouti si les pays vainqueurs n'avaient eu en commun le refus de l'idéologie révolutionnaire. Le Congrès de Vienne constitue une volonté de restauration monarchique. Principe de légitimité qui impose de replacer des têtes couronnées sur le trône, par ex Louis XVIII en France, et de respecter les familles régnantes. [...]
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