L'hégémonie allemande commence avant même la Deuxième Guerre mondiale : la Sarre est rattachée en 1935, et on assiste à une vraie accélération du processus de conquête en 1938. L'Allemagne avant la guerre est en outre loin d'être isolée, elle s'arrange pour passer une série de traités économiques (avec la Roumanie par exemple) ou bien d'alliances : l'axe Rome-Berlin est signé en 1936.
1938-45 : c'est le «nouvel ordre européen nazi» pour reprendre le titre de l'ouvrage d' Yves Durand. De 1938 à 1942 l'Europe assiste impuissante à sa propre défaite et à sa conquête. 1942 semble marquer l'apogée de ce nouvel ordre voulu par Hitler. Pourtant, de 1943 à 45, tout s'effondre : en 1945 l'Europe allemande est rayée de la carte.
L'idéologie de cette nouvelle Europe vient de Mein Kampf (1924), et c'est une idéologie raciale qui en est la base.
Elle s'inspire des théories néo-darwiniennes, qui prétendent qu'il existe différentes races humaines inégales par nature, qui sont tout le temps en lutte pour leur domination mondiale. Les races se trouvent hiérarchisées : d'abord ce sont les Aryens « race des seigneurs », avec les Flamands et Anglo-saxons, puis les Latins, les Slaves, les Noirs et enfin les Israélites. La situation des ces derniers est empirée par le rejet du marxisme et du capitalisme, que les Israélites symbolisent dans l'imaginaire collectif.
Le peuple supérieur doit faire la guerre pour s'imposer : il s'agit d'une domination militaire.
L'idéologie est également liée aux théories du pangermanisme et du Lebensraum, espace vital nécessaire à la race aryenne. Le but d'Hitler est de fonder un empire pour 1000 ans.
[...] Pays annexés : L'annexion tient souvent du vœu d'une partie de la population. Ces pays subissent une invasion militaire et même civile, avec l'arrivée de colons allemands, et des gens du Reich prennent la place des locaux. La Monnaie et le droit sont ceux des Allemands, leurs langues nationales sont interdites. L'Autriche, la Pologne, l'Alsace-Lorraine entrent dans cette catégorie. Etats sous administration directe du Reich : il s'agit de l'Ukraine, l'Ost land, les Pays-Bas, la Norvège, qui constituent tous des territoires à haute valeur stratégique. [...]
[...] Vu le poids de son économie et son absence de chômage, l'Allemagne est le seul pays à avoir eu une restructuration efficace après la grande crise de 1929. Dans les autres pays, toutes les solutions anticrises n'ont pas eu grand succès, cet échec a pu motiver bon nombre de gens à prendre l'Allemagne hitlérienne comme modèle. De la même façon qu'à l'Est, les administrations sont noyautées, les médias sont contrôlés, et à partir de 1942, la police locale collabore pour traquer les Juifs et les résistants. III. la réaction de cette Europe allemande 3.1 : les résistances Avant tout, la résistance est un acte volontaire. [...]
[...] Les Etats indépendants alliés : comme l'Italie, la Croatie, la Slovaquie, ou la Finlande : territoires autonomes ou satellites, dont la grande spécialité est leur caractère très fascisant. Les Etats pratiquant la collaboration : comme le Danemark, la Serbie, l'Albanie, la Grèce et la France, qui constitue un cas atypique, vu qu'il est le seul pays à avoir signé un armistice et à être coupé en deux. Il y a une façade de France libre, c'est davantage un pays satellite qu'un pays sous administration du Reich. L'Europe allemande est entourée par ses 2 ennemis : la forteresse anglaise et l'URSS. [...]
[...] Enfin l'occupation différentielle entre les pays vaincus est perçue comme un sentiment d'injustice : la répression et le génocide La politique raciale constitue la composante majeure du système. Cette politique prône l'antisémitisme et la haine des ennemis permanents du Reich : Francs macs, tziganes, slaves, communistes. Des camps de concentration sont ouverts dès 1933, et dès 1939, des camps d'euthanasie, au début réservés aux malades mentaux. Le but de ces camps était l'expérimentation du gaz et surtout la purification de la race. [...]
[...] On voit parfois se former de vrais Etats clandestins (CNR ou AK en Pologne). La résistance se développe en réseaux dans les villes, avec une bonne répartition de rôles : des tracts et des affiches sont placardés sur les murs, de nouvelles publications se passent sous le manteau, la radio émet des émissions résistantes, etc. Son rôle est avant tout de sensibiliser la population. Elle se développe en maquis à la campagne, ce qui veut dire guérillas et libération de zones occupées. [...]
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