Ce texte, paru en 1929, est tiré du livre intitulé L'impérialisme américain écrit par Octave Homberg (19 janvier 1876 à Paris - juillet 1941 à Cannes), celui-ci fut d'abord diplomate et par la suite banquier. En 1914 il fut le principal collaborateur d'Alexandre Ribot, ministre des Finances; il accomplit plusieurs missions à l'étranger, notamment aux USA. Il présida la commission des changes et en 1919, il créa la société financière française et coloniale.
Octave Homberg s'est intéressé très tôt à l'art et à l'histoire.
Ainsi dans son texte il analyse les différentes « manifestations de l'emprise américaine sur la vie sociale française ». Pour ce faire Homberg montre comment l'Amérique utilise sa forte culture sur la France, et ceci à travers différents moyens tels que le cinéma, la langue, le style architectural, la mode, la musique...
Pour mieux comprendre la conception de l'auteur sur cette domination américaine de la l'Amérique sur la France il faut comprendre d'où vient cet « impérialisme américain » dont on entend si souvent parler. Comment l'Amérique est-elle passée d´une expansion isolationniste à une expansion mondiale ? Et comment une forme de domination culturelle des Etats-Unis a-t-elle pu s'imposer au monde ?
Ainsi dans une première partie nous traiterons des origines et des premières manifestations de l'impérialisme américain ensuite dans une seconde partie les formes de l'expansion américaine au niveau culturel principalement.
[...] La réponse semble évidente : les Etats-Unis dominent le monde et imposent leurs vues. Pourtant, ils sont réticents à être un empire. Ils ne sont pas des colonisateurs : ils ne possédaient que quelques colonies dans le Pacifique à la fin du XIXe siècle. En effet, les souvenirs impérialistes américains ont laissé des souvenirs mitigés et même incompatibles avec l'histoire américaine. Rappelons que les Etats-Unis sont d'anciennes colonies révoltées contre l'impérialisme et le colonialisme et que les Etats-Unis ont une idéologie : la liberté. [...]
[...] L'Amérique puritaine, qui croyait à la valeur du travail et à l'épargne voit se développer à côté d'elle une Amérique légère, qui s'amuse et qui consomme. On se met a préférer les articles de modes, aux objets solides. L'enrichissement général détermine une progression des loisirs dont témoigne l'essor de la Floride et de la Californie. De nouvelles danses, le rythme du jazz, du blues ou du swing. On distingue deux types de culture aux États-Unis : la culture élitiste et la culture populaire. La première est peu connue, la seconde rayonne dans le monde entier grâce au cinéma, à la musique, à Internet. [...]
[...] Au cours de cette période, les États-Unis deviennent la première puissance commerciale et financière du monde. Dès 1925, développant une production industrielle de masse, grâce à une forte concentration de l'industrie et à de nouvelles méthodes de rendement et d'organisation du travail (Fordisme, Taylorisme). Malgré cette prospérité, le pays se referme sur lui-même. Les barrières douanières protectionnistes sont renforcées (tarif Fordney-McCumber, 1922) tandis que la xénophobie (limitation de l'immigration, activités du Ku Klux Klan) et le mouvement de prohibition se développent. [...]
[...] Les Etats-Unis sont alors embarqués dans un système mondial, repris par le wilsonisme. Les Américains voulaient projeter leur expérience sur le reste du monde et avaient en tête la création d'une sécurité collective dans le cadre d'une organisation internationale, la Société des Nations. En effet, Le 8 janvier 1918, le président Wilson formula un programme définissant les objectifs de paix, ces Quatorze points appelant notamment à la fin du colonialisme, préconisaient l'autodétermination des peuples et proposaient la création d'une Société des Nations (SDN) pour assurer la paix. [...]
[...] Au cours de l'histoire s'est développé un amour-haine des Européens envers les États-Unis. Encore aujourd'hui, ces derniers critiquent régulièrement interventionnisme américain, l'omniprésence de la langue anglaise, des spectateurs assidus des films hollywoodiens qui se laissent charmer par les feuilletons télévisés mettant en scène le rêve américain (par ex. Dallas). II- Les formes de l'expansion américaine Un nouveau mode de vie : montée en force d'une antiaméricanisation Frédérick DOUZET, chercheur à l'Institut français de géopolitique, pense que la société française est parcourue d'un antiaméricanisme primaire et latent, d'autant plus que cet antiaméricanisme se nourrit du sentiment antifrançais qui s'est développé aux Etats-Unis. [...]
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