Le XIXeme siècle est, entre autre, caractérisé par le bouleversement du rôle de l'Etat au sein de la société française et l'avènement de « l'Etat moderne ». Ce dernier intervient dans des domaines de plus en plus nombreux et diversifiés, entraînant des changements dans la répartition des dépenses. L'évolution de celles consacrées à la défense nationale, historiquement au cœur des attributions, est de ce point de vu significatif. Notre étude tente à le démontrer, et plus généralement à rendre compte des bouleversements subis par la politique extérieure ; c'est pour cette raison que nous avons intégré les dépenses relatives au développement et au maintien des colonies.
Notre étude s'appuie sur des statistiques construites par Fontvieille en 1976 (voir dernières pages). Celles-ci sont extraites du treizième volume, Evolution et croissance de l'Etat français (1815-1969), de la série Histoire quantitative de l'économie française, lancée en 1961, visant à établir des comptes nationaux.
[...] - En 1882, protectorat de la France sur les îles Gambier et Touamotou. - En 1884, elle étend sa souveraineté sur les côtes des Somalis. - En 1885, le Vietnam passe sous domination française, à l'issue du confit franco-chinois. - En 1886-1887, la France impose le protectorat à Wallis et Futana. - En 1886, les îles de l'archipel de Mayotte passent sous protectorat français. Toutes ces conquêtes ne se traduisent pas sur le graphique 6 par une envolée des dépenses. [...]
[...] Cependant les dépenses relatives aux colonies augmentent à partir de 1831, marquant le début d'une période qui posa les bases d'un futur Empire colonial. Par ailleurs, il semblerait que l'évolution de la défense nationale reste quasi nulle. Cette réflexion est toutefois à nuancer lorsque l'on observe les dépenses en valeur absolue. Graphique ( Le graphique présente les dépenses consacrées à la défense nationale, en valeur absolue. Nous remarquons qu'elles stagnent approximativement à 300 millions de francs. Quelques pics doivent tout de même être précisés. Ainsi, si un sentiment de paix domine toute la période, on note quelques interventions militaires. [...]
[...] Cette déroute militaire remet en cause l'organisation de l'armée et pousse la France à poursuivre sa politique colonisatrice. D'une part pour préparer sa revanche, et d'autre part pour retrouver son rang de puissance. II. 1870-1914 : une France éclipsée de la scène européenne . qui continue une politique coloniale pour retrouver sa grandeur (1870- 1914) Graphique ( Au début de la Troisième République, la France règle ses problèmes relatifs à la défaite de 1871, et met entre parenthèse la politique coloniale de Napoléon III. [...]
[...] L'augmentation des dépenses semble se faire par pallier Le franchissement d'un palier à un autre répond à un événement exceptionnel (la guerre contre la Prusse en 1870), qui engendre des besoins et des moyens nouveaux. - D'autre part, la France, qui a été contrainte de signer le traité de Francfort, ne veut plus se laisser surprendre en flagrant délit d'impréparation. Le pays réorganise le service militaire dés 1872 et crée une Ecole Supérieure de la Guerre. De plus, il s'engage dans un vigoureux programme de réarmement et d'organisation des dépenses militaires. [...]
[...] Sur le graphique la courbe relative à l'éducation tend à rejoindre celle de la défense nationale. Cette dernière prend de moins en moins de place dans le budget total de l'Etat. Cette remarque est applicable pour d'autres domaines tels que l'action sociale. ( En définitive, le 19ème siècle marque la naissance d'un Etat de moins en moins militaire, même si la période étudiée débouche sur un grand conflit mondial. Conclusion Le 19ème siècle marque une rupture avec les périodes précédentes puisque les conflits militaires y tiennent une place beaucoup moins importante. [...]
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