Georges Clemenceau et Jean Jaurès sont les deux grandes figures incontournables du fonctionnement politique de la France dès la fin du XIXe siècle. Ces deux monolithes sont deux hommes de leur temps, reflétant les divisions idéologiques de la France et l'émergence des grands courants politiques modernes. Ces engagements, Jaurès et Clemenceau les vivent intensément et s'impliquent de façon novatrice dans les combats politiques de ce tournant de siècle, engagements si forts qu'ils continuent à rayonner jusqu´ à aujourd'hui. Malgré leurs divisions les menant à s'affronter publiquement, ces deux personnages mythiques défendent fièrement l'idéal républicain.
En quoi peut-on donc dire que Jean Jaurès et George Clémenceau sont deux géants de la politique française ayant des trajectoires singulières ? Ces deux grands hommes ont participé à tous les grands combats politiques et sociaux avant 1914, combats qui leur ont valu une aura extraordinaire. Ces deux carrières sont néanmoins interrompues, en 1914 pour Jaurès, en 1920 pour Clemenceau, mais n'en restent pas moins imposantes. Enfin, ce sont deux personnages contradictoires et déplaisants, ce qui leur vaut de nombreux ennemis, même au sein de leurs camps respectifs.
[...] Au début de l'affaire, ni Jean Jaurès ni George Clemenceau ne sont convaincus de l'innocence de Dreyfus, Jaurès trouvant même la peine de Dreyfus trop légère. Cependant, ils changent leur opinion quelque temps plus tard. Jaurès est vite convaincu de l'innocence d'Alfred Dreyfus par ses amis de sa promotion de l'ENS Ulm puis par le J'Accuse d'Emile Zola et s'oppose dès lors aux marxistes orthodoxes de Guesde refusant de soutenir la cause de Dreyfus car celui-ci serait un bourgeois juif militaire, donc un ennemi du peuple. [...]
[...] En dehors de ces engagements, il acquiert bientôt le surnom de tombeur de ministères en obtenant la chute des ministères Ferry en 1881 puis en 1885 ou encore Gambetta en 1882. Il est par ailleurs un farouche opposant des républicains opportunistes accueillant à l'époque des figures comme Jaurès. Clemenceau est à vrai dire féroce contre les politiciens qu'il estime peu et qui auraient le malheur d'être pacifistes et socialistes. Cette verve se prolonge au début de la guerre contre l'inefficacité supposée du gouvernement. [...]
[...] Étude comparée des figures de Jean Jaurès et de Georges Clemenceau Georges Clemenceau et Jean Jaurès sont les deux grandes figures incontournables du fonctionnement politique de la France dès la fin du XIX° siècle. Ces deux monolithes sont deux hommes de leur temps, reflétant les divisions idéologiques de la France et l'émergence des grands courants politiques modernes. Ces engagements, Jaurès et Clemenceau les vivent intensément et s'impliquent de façon novatrice dans les combats politiques de ce tournant de siècle, engagements si forts qu'ils continuent à rayonner jusqu´ à aujourd'hui. [...]
[...] Cependant, au fur et à mesure de ses travaux, il se dirige vers la pensée socialiste et marxiste et se met à rejeter la république des capitalistes. Ainsi, il devient socialiste indépendant puis il adhère au parti ouvrier français et devient porte-parole des socialistes à l'Assemblée nationale. Par la suite, il crée le Parti Socialiste Français avec lequel il prend position en faveur de la séparation Eglises/Etat. En 1905, il participe avec Jules Guesde à la fondation de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) et donne la priorité à l'unité socialiste, notamment en dialoguant avec la Confédération Générale du Travail (CGT). [...]
[...] Il est élu sénateur en 1902 et le reste jusque 1920. Il devient président du Conseil et ministre de l'Intérieur en 1906 (il chute en 1909 à cause de Delcassé). Il redevient président du Conseil le 16 novembre 1917 et se réserve le ministère de la guerre jusqu'en 1920. Durant cette période, il se fait connaître comme un véritable dictateur républicain qui n'a d'autre but que la victoire à tout prix, notamment en écrasant les grèves de 1917. Enfin, il rêve plus ou moins secrètement de la présidence de la république mais il doit renoncer à ce projet en raison de l'hostilité des parlementaires craignant son action (il a promis entre autres des réformes économiques faisant trembler certains). [...]
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