L'annexion de l'Autriche par l'Allemagne en mars 1938 crée une menace immédiate en Tchécoslovaquie, qui craint que ses territoires de langue allemande, les Sudètes, soient la prochaine cible d'Hitler. En avril les dirigeants anglo-français se sont réunis à Londres pour chercher une solution au problème. Afin d'éviter la possibilité de guerre avec Hitler, les deux puissances tentent de persuader la Tchécoslovaquie de céder aux revendications d'Hitler. Fin mai, la Tchécoslovaquie s'inquiète d'un rassemblement de troupes allemandes en Silésie et en Saxe et craint une incursion militaire. Mais ni l'Angleterre ni la France ne confirment leur soutien au gouvernement tchèque. En réalité, elles pratiquent un double langage qui leur permet d'affirmer en publique leur opposition aux revendications allemandes, et en coulisses de déclarer qu'une telle intervention serait trop risquée. Parallèlement, l'activité du parti nazi des Sudètes, largement soutenu par l'Allemagne, s'intensifie : il recueille l'assentiment de 70% de la population de la région. Son chef, Konrad Henlein, parle de « l'appartenance des Sudètes à la Nation allemande ». Le gouvernement britannique s'attache à l'élaboration d'un plan qui va dans le sens des revendications allemandes, et fait pression sur Prague pour l'acceptation de cette mesure. Ainsi, à la veille de la seconde crise des Sudètes, on sent une confirmation des intentions allemandes sur cette région, et on comprend que la menace d'une guerre européenne laisse Prague bien seule face aux velléités allemandes. Le 5 septembre, le congrès du parti nazi débute à Nuremberg….
[...] En France, une mobilisation partielle est annoncée le 24 septembre. Le 25, la flotte britannique et ses unités auxiliaires de l'Armée de l'Air ont été mobilisées. L'Italie, L'Allemagne et la Russie rappellent leurs réservistes. Le 26, Hitler lance un ultimatum à la Tchécoslovaquie, qui s'achèvera le 28. C'est l'apogée de la crise. Devant la tournure que prennent les événements, Mussolini, qui n'était pas prêt à embarquer son pays dans une guerre, suggère une conférence internationale. Une conférence réunissant l'Italie, la France, l'Allemagne, et la Grande-Bretagne est donc organisée. [...]
[...] Etude de cas d'une crise voulue Hitler et les Sudètes 1938 Contexte L'annexion de l'Autriche par l'Allemagne en mars 1938 crée une menace immédiate en Tchécoslovaquie, qui craint que ses territoires de langue allemande, les Sudètes, soient la prochaine cible d'Hitler. En avril les dirigeants anglo-français se sont réunis à Londres pour chercher une solution au problème. Afin d'éviter la possibilité de guerre avec Hitler, les deux puissances tentent de persuader la Tchécoslovaquie de céder aux revendications d'Hitler. Fin mai, la Tchécoslovaquie s'inquiète d'un rassemblement de troupes allemandes en Silésie et en Saxe et craint une incursion militaire. [...]
[...] Dans quelle mesure parle-t-on de crise des Sudètes? On parle de crise lors d'une situation où les acteurs sont confrontés à des choix qui peuvent influer fortement le cours des choses. La crise se caractérise donc par une situation indéterminée ayant un grand arbre de possibles. Cette situation de crise à proprement parler se retrouve dans le cas des Sudètes après le discours d'Hitler le 12 septembre. En effet, avant cette date, l'Europe était préoccupée par les thèses pangermanistes d'Hitler et par son intérêt pour les Sudètes, mais le conflit n'était alors qu'un trouble interne au sein de la Tchécoslovaquie. [...]
[...] Etude de variables Microscopiques Comportement de l'un des acteurs impliqués dans la crise La France est l'un des acteurs déterminants de la crise. Elle est en effet liée à Prague par un pacte d'alliance conclu le 16 octobre 1925. Elle conditionne également l'intervention de la Russie en cas d'agression de la Tchécoslovaquie, elle doit intervenir en premier pour que la Russie s'engage. Dès le début de la crise, tous les regards sont donc tournés vers la France. Mais la France est alors partagée. [...]
[...] Trois jours plus tard, Henlein demande officiellement le rattachement des Sudètes au Reich. Déroulement de la crise La Grande-Bretagne et la France réagissent le jour suivant. Le 15 septembre, Chamberlain rencontre Hitler au nid d'aigle à Berchtesgaden. Il rapporte donc les plans d'Hitler quant à la cession de la zone des Sudètes à l'Allemagne. Les discussions franco-anglaises débutent à Londres le 18 septembre. Le plan est annoncé le 19, et réclame le rattachement immédiat à l'Allemagne des territoires peuplés par plus de 50% de germanophones, ainsi que l'acceptation par la Tchécoslovaquie d'un statut neutre. [...]
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