Contrairement aux poilus de la Grande Guerre, les soldats de Napoléon ont été ignorés par un gouvernement qui cherchait à effacer tous les souvenirs de l'épisode révolutionnaire et napoléonien. Cependant, ils ont marqué l'histoire du XIXème siècle et ont fondé une grande part de la légende napoléonienne. Il est donc important de comprendre comment se passait la vie quotidienne pour les grognards de l'Empereur.
[...] Puis il passe à l'Ecole du Bataillon, où on apprend aux soldats à manœuvrer en plusieurs compagnies. Il s'y familiarise aussi avec le fusil et apprend à tirer sur trois rangs. Les cavaliers, doivent aussi apprendre le maniement du sabre ou de la lance à cheval. Après quelques semaines le soldat rejoint son unité en campagne et complète son instruction sur le terrain. Cependant certains officiers reçoivent un véritable enseignement dans les écoles militaires de Saint-Cyr, Polytechnique ou Saint-Germain. Leurs études qui durent autour de deux ans sont souvent écourtées par une nomination avancée par Bonaparte. [...]
[...] Ainsi Cosme Ramaeckers écrit on entend de toutes parts, au pont, le bruit du canon, de la fusillade, les tambours qui battent la charge, les cris des soldats animés, les plaintes des blessés, la vue des hommes expirants, le hennissement des chevaux, un nuage de fumée et de poussière, joint à l'odeur de la poudre Cependant, à l'heure du combat, les soldats font preuve d'un réelle ardeur. Les hommes de troupe surmontent les effets de la fatigue et des privations. [...]
[...] Par ailleurs, le soldat porte tout son attirail et son arme sur le dos. Lorsque celui-ci est au complet son sac pèse environ 50 livres et il doit en plus porter le matériel de campement, les outils et les impedimenta d'une troupe en campagne qui sont répartis entre tous. Ainsi on peut citer un petite anecdote : en 1810, l'Empereur décide de donner 8 marmites à chaque compagnie mais souvent elles étaient abandonnées, le soldat voulant s'alléger le plus possible, comme nous le raconte Philippe Girault : Nous avions la paresse, nous musiciens, de ne pas porter la marmite avec nous, aussi fallait-il souvent nous passer de soupe ou attendre qu'une escouade de soldats eût terminé sa cuisine Enfin, il faut souligner que ces marches ne se font pas toujours par bon temps et que des fois les conditions climatiques sont très difficiles. [...]
[...] Ils doivent souvent recommencer leur vie là où personne ne les connaît pour ne pas purger leur peine. Mais ces vrais déserteurs constituent une minorité. Le sort des prisonniers est bien moins enviable. Les prisonniers des anglais, qu'ils soient en Espagne, au Portugal ou en Grande-Bretagne connaissent des traitement inhumains sur les pontons. A Cadix, ils n'ont pas d'eau potable, la nourriture leur est répartie que tous les deux jours et encore, la dysenterie, le typhus et le scorbut les déciment. [...]
[...] Cependant, certains soldats ne quittent pas l'armée. En effet, une législation militaire prévoit d'aider une partie des anciens combattants s'ils demeurent sous l'autorité de l'armée. Ainsi, les Invalides fonctionnent encore à Paris et à Avignon, mais le nombre de place est évidemment très limité. De plus, il faut être âgé de plus de 60 ans et avoir 30 d'activité révolus. D'ailleurs même les soldats qui restent dans l'armée ont des problèmes puisqu'ils sont bien plus nombreux que ce dont a besoin la Restauration qui de plus connaît d'importants problèmes financiers. [...]
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