Développement autour de la problématique suivante : dans quelle mesure les identités ouvrières sont-elles au cœur de mutations de la société et par quoi sont-elles caractérisées ?
[...] L'industrialisation offre l'opportunité de trouver un travail mieux payé en se déplaçant vers l'Ouest de l'Empire, zone plus urbaine. Les ouvriers détiennent peu de biens et de propriétés, ils ont souvent quelques meubles et sont locataires. Ce manque de propriété et l'absence de contrat de travail favorise le « déménagement à la cloche de bois ». Les ouvriers déménagent beaucoup notamment lorsqu'ils ne peuvent plus payer le loyer. Ces mobilités s'exercent donc géographiquement et le plus souvent à pied car les transports sont très couteux. Les mobilités s'exercent aussi au sein des métiers et au sein des entreprises. [...]
[...] Au début du XXème siècle, les femmes se font une place importante dans l'industrie. La répartition homme/femme dans la classe ouvrière est très différente selon les pays. En 1900, la classe ouvrière en Belgique est composée de 44% de femmes alors qu'en Allemagne, elles ne représentent que 17,5% des ouvriers. En France, en 1900, les femmes représentent 34% de la force ouvrière. Au-delà des différences de sexe, les ouvriers diffèrent aussi par leur formation : certains sont qualifiés par une formation en apprentissage et d'autres non. [...]
[...] Par exemple, lors d'une épidémie de tuberculose qui touche de plein fouet la France en 1913, les ouvriers sont beaucoup plus malades. Il est prouvé que l'insalubrité du logement et la nourriture trop peu riche sont à l'origine du développement préférentiel de cette maladie que l'on qualifie alors de « pathologie sociale ». Cette grande pauvreté emmène parfois les ouvriers sur le chemin de l'indigence. Les ouvriers indigents sont donc logés dans des asiles. La précarité des ouvriers est donc causée par un manque de règlementation de leurs conditions de travail. [...]
[...] Par exemple, la France fait appel à des Belges, des Italiens et des Polonais pour venir travailler dans ses usines. L'Allemagne aussi fait entrer beaucoup de main d'œuvre étrangère. L'Italie est plutôt un pays d'émigration, ses habitants quittent le pays pour venir en France. Les identités ouvrières sont donc très hétérogènes car elles sont marquées par des différences de sexe, de formation, de culture et de nationalité. Malgré leurs nombreuses différences, les ouvriers sont réunis par une tradition de la mobilité. Les ouvriers sont les acteurs de mobilités temporaires (concernent plutôt le travail saisonnier) et de mobilités réduites. [...]
[...] Être ouvrier en Europe au début du XXème siècle Avec les industrialisations de 1780 et de 1890, la classe ouvrière devient de plus en plus considérable au sein des sociétés européennes. En 1900, la moitié de la population active de l'Europe de l'Ouest travaille dans l'industrie. Le sujet nous invite à réfléchir à la condition ouvrière et à ce qui fait de quelqu'un un ouvrier. Un ouvrier est un travailleur de l'industrie, ils exécutent un travail manuel ou mécanique nécessitant une formation ou non. [...]
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