Durant la période 1870-1914 la France se positionne en tant qu'une des grandes puissances pionnières de la deuxième Révolution industrielle. Cependant, la population française connait une croissance démographique molle due au Malthusianisme (limitation volontaire de naissance), à la perte de territoires (Alsace-Moselle) et aux « classes creuses » (170 000 hommes sont morts durant la Guerre avec la Prusse et la Commune de Paris). Ainsi afin de maintenir sa démographie en équilibre, la France mène une politique favorable à l'immigration et à l'assimilation des étrangers.
« Être un étranger » est une formulation ambigüe - en effet, un étranger n'est pas forcément un individu issu d'un pays tiers, mais il peut simplement être un migrant ayant changé de résidence en France. Un immigré en revanche est un individu né à l'étranger, qui ne bénéfice pas de la nationalité française, mais qui s'installe et travaille en France durant une période si non illimitée du moins longue.
C'est un terme qui apparait dans les milieux intellectuels vers 1880 et qui montre une volonté de changement dans l'appréciation de l'individu venu d'ailleurs. En effet au XIXe siècle immigré suppose assimilation tandis qu'étranger suppose discrimination.Ainsi pour traiter le sujet proposé nous nous limitons à l'étude des individus ayant quitté un pays tiers pour venir s'installer en France de façon provisoire ou définitive.
Combien y-a-til d'étrangers en France entre 1870 et 1914. Pourquoi la France attire-t-elle ? Pourquoi quittent-ils leur pays respectif ? Quelles sont les conditions de vie des étrangers en France durant cette période ? Viennent-ils les mains vides ou apportent-il quelque chose à la France ?
[...] Ainsi les quartiers de Montmartre et de Montrouge sont investis par les peintres de tous les pays (exemple : Pablo Picasso, Marc Chagall) Ces étrangers apportent des genres et des styles d'art nouveau. Ainsi le fauvisme puis aprés la Grande Guerre, le cubisme voient le jour en France, mais sous les plumes de peintres étrangers. *Ces étrangers sont parfois de confessions autres que le catholicisme et ont donc besoin de lieu de cultes. C'est ainsi que sont étagée des Synagogues dans quelques unes des villes de France qui ont accueille les immigrés juifs fuient les persécutions. [...]
[...] Les étrangers tous des criminels ? Claude Levi Strauss : Toutes les sociétés ont des mots pour désigner les bons (membres du groupe) et les mauvais (extérieurs au groupe) La presse française de l'époque, miroir de la société, s'applique à criminaliser les étrangers et à montrer leur mauvaise moralité. On apprend par exemple que les étrangers connaissent 15% de naissances illégitimes, mais on omet de dire que parmi la population française ce taux est à 10%. D'après Laurent Dornel, la xénophobie ne constitue pas en tant que telle un motif de répression. [...]
[...] Fernando Devoto Emigration politique : une perspective comparative Italiens et Espagnols en Argentine et en France XIXe-XXe siécles 2001, Harmattan *Jean-Paul Brunet Immigration, vie politique et populisme en banlieue parisienne fin XIXe-XXe siècles Harmattan 1995 *Blanc Chaléard et Marie-Claude Les immigrés et la France : XIXe-XXe siècle / Marie-Claude Blanc-Chaléard, La documentation française Anecdote : Les étrangers s'installent dans des quartiers pauvres des villes industrielles françaises, mais toujours au Nord ou à l'Est. La raison en est simple en effet les vents soufflant d'Ouest en Est, il était plus judicieux d'installer les quartiers ouvriers pauvres à l'est. Ceci afin d'éviter que les odeurs et les fumées de ces quartiers ne viennent perturber la vie des villes. Les quartiers bourgeois quant à eux se situent essentiellement à l'ouest des villes. Les étrangers ne s'y installent pas. [...]
[...] Les employeurs privilégient ainsi les travailleurs étrangers ou ceux de la deuxième génération car ils savent qu'ils ne vont pas partir à l'armée. surveillance étroite des frontières, du nombre des étrangers entrant sur le territoire, de leur localisation, leur état d'esprit (rapports annuels des préfets sur l'état d'esprit général des étrangers problèmes éventuels, rapports avec la population locale, taux de criminalité . Pour cela on utilise les papiers (passeport, carte de circulation, inscription sur les registres de la Mairie) et les recensements obligatoires. [...]
[...] Ils optent pour la nationalité française et quittent les territoires occupés suit à un appel patriotique propre car la plupart abandonnent tout : leurs terres, leurs maisons, des proches qui restent . * Parmi les étrangers installés en France, les Belges constitue le groupe le plus important au XIXe siècle. On en recense en 1851 du total des étrangers) en 1881 des étrangers) en 1885. Puis leur nombre se réduit fortement à cause de la politique de naturalisation (il n'ya plus que polonais en 1911 soit 25% de la population étrangère). Les belges quittent leur royaume en raison d'une croissance démographique trop importante et de l'absence conséquente de travail. [...]
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