Un député est un membre d'une Assemblée législative élue au suffrage universel. Sous la Troisième République, on compte entre 529 et 727 députés. La première élection au suffrage universel après le Second Empire est celle de l'assemblée de Bordeaux (janvier, février 1871). Pourtant à cette époque le régime vit sous un régime d'exception : depuis le pacte de Bordeaux, la question des institutions a été mise entre parenthèses. Ce n'est qu'avec l'amendement de Wallon du 30 janvier 1875 : « Le président de la République est élu par le sénat et la Chambre » que la République est institutionnalisée.
À l'appui de cette thèse, F. Furet dans son ouvrage la révolution (1770-1875) fixe le début de la Troisième République en 1875. Ainsi, nous n'évoquerons que brièvement la période qui va de 1871 à 1875 comme période de mise en place de la vie des députés. La borne chronologique qui clôt notre période est plus aisée à définir : 1940 marque la fin du régime avec l'avènement de Pétain qui instaure l'Etat français.
En quoi peut-on parler d'un avènement de la conception moderne du député sous la troisième République ?
[...] En quoi peut-on parler d'un avènement de la conception moderne du député sous la troisième République ? La république des notables (1871-1901) L'assemblée de Bordeaux ou les derniers feux de la conception traditionnelle du député L'assemblée de Bordeaux se rapproche de l'assemblée de assemblée paradoxale qui renferme plus de grands propriétaires , de nobles et même de religieux qu'aucune des assemblées de la monarchie de juillet Lamberti , Introduction aux souvenirs de Tocqueville , collection Bouquins). Ainsi, Tocqueville raconte comment l'ensemble de la population forma spontanément un cortège et le mit à sa tête. [...]
[...] Pourtant , le changement majeur reste à faire : les partis politiques sont encore absents du paysage politique français. La loi de 1901 donne une assise juridique à leurs créations. Mais , ce n'est qu'après la guerre que les partis politiques vont véritablement prendre le pouvoir. Le député n'est plus libre de sa conscience. Lorsqu'il a été élu sur une liste , il doit désormais suivre les consignes de vote. La SFIO est emblématique de cette mutation de la vie politique française. On peut se demander si cette évolution est positive. Un auteur comme N. [...]
[...] Les 12 meilleurs sont reçus au secrétariat de la conférence du stage. Réussir ce concours est un gage de succès dans une future carrière politique. Ainsi , Poincaré fut lauréat. L'existence d'un concours de recrutement officieux des élites politiques annonce la création ultérieure d'un concours officiel : L'ENA (1945). Pourtant , la modernisation est lente et l'on recense encore de nombreux porphyrogénètes . Ce terme désignait à Byzance les enfants nés dans la pourpre Billard désigne par là l'existence de dynasties qui conservent leurs places de père en fils. [...]
[...] Ainsi, Jules Siegfried les critiquait en ces termes en 1889 : ces multiples commissions spéciales [ ] présentent l'image d'un mécanisme très compliqué dont les rouages et les divers organes s'enchevêtrent Une première révolution eut lieu en 1902 : les commissions spéciales sont remplacées par des commissions permanentes : au début de la législature la chambre se divise en 16 commissions de 33 membres. Une seconde révolution a lieu en On décide que pour lutter contre le vice des élections des bureaux désormais ce sont les groupes ou partis qui nomment les membres des commissions. Ceci donne un poids supplémentaire aux partis. La guerre amplifie l'importance des commissions. Les séances du Parlement sont suspendues et les commissions prennent le pouvoir A l'heure de la politique moderne (1919-1940). [...]
[...] Le scrutin est toujours à deux tours. En effet, il est impossible de distinguer deux partis comme au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. Le premier tour permet de classer les candidats et le second de les départager. Il est vivement critiqué car il favorise l'élection des notables ; Briand parle à son propos de mares stagnantes Une lente modernisation ( 1901-1919) L'émergence des partis La loi sur les associations de 1901 constitue une base juridique à la création de partis politiques. [...]
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