« Le communisme est l'épopée majeure du XXème siècle », écrit Dominique Desanti dans son livre l'Internationale communiste en 1970. En effet, le communisme traverse le XXème siècle et constitue un élément essentiel de celui-ci.
Si c'est seulement à partir de 1917, que le communisme passe d'un idéal théorique à une réalité politique, au XVIIIème siècle déjà, naît une réflexion autour du communisme. En 1797, Nicolas Restif de la Bretonne en donne une première définition « mettre en commun, dans chaque cité, toute la surface de la Terre, (…) mettre en commun tous les produits ».
Dans un premier temps, la notion de communisme est peu utilisée, jusqu'à ce qu'il soit popularisé grâce au Manifeste de 1848, rédigé par Marx et Engels, où il est surtout mis en opposition aux réformateurs socialistes. Même si les sources du mouvement restent difficiles à définir, le communisme cherche à atteindre un idéal de justice, en prônant la redistribution des biens, et l'avènement d'une société sans classe.
[...] Les conséquences de ce déclin des communistes sont nombreuses, et d'autant plus pour les pays qui étaient contrôlés par Staline. De nombreux communistes commencent à perdre leur foi en ce modèle érigé en idéal. Dans les pays satellites par exemple, où la domination n'est vieille que de cinq ou six ans, la critique du stalinisme est virulente et on assiste à de nombreux soulèvements de populations. En Europe centrale et orientale, ni les oligarchies staliniennes ni l‘idée communiste elle-même ne survivent facilement à ce changement de situation. [...]
[...] D'une part, elles peuvent se comprendre par une lecture différente du manifeste de Marx, d'autre part elles résultent également de l'échec de l'application mondiale du mouvement à des pays pourtant bien différents. Un nouveau tournant pour les communistes s'opère à partir de 1941. Lorsqu'a lieu l'attaque surprise de l'URSS par l'Allemagne, aussi appelée opération Barbarossa l'Union soviétique opère un changement d'alliance et se range du côté des démocraties. La rupture du pacte germano-soviétique de 1939 mène alors vers un communisme de guerre. Le 22 juin 1941, la guerre prend un tour exterminateur au nom d'une idéologie raciale, à présent le massacre est une fin avouée. [...]
[...] D'une tout autre manière, les communistes des pays de l'Est s'expriment aussi. Dans ces pays de l'Est, comme la Lituanie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, l'Estonie, la Bulgarie, pays qu'on appellera par la suite des pays satellites être communiste se réfère à une tout autre réalité. Si les communistes défendent également la prise de pouvoir par la Révolution, ils restent cependant très dépendants de l'URSS, de par leur proximité géographique, mais également parce que, contrairement aux pays d'Europe Occidentale, ils ne constituent pas des États nations/démocratiques. [...]
[...] Ainsi, le Xe Congrès du Parti réaffirme en 1921 la dictature de la peur alors qu'elle n'est pourtant plus nécessaire L'épuration commence dans les rangs du Kominterm, où des mesures de terreur et des méthodes policières sont mises en place ; ainsi tous ceux qui critiquent le régime sont exclus, c'est le cas par exemple de Paul Levi. Cette radicalisation du pouvoir montre qu' être communiste ne représente plus un choix politique, ou la poursuite d'un idéal, mais une obligation, sous peine d'être exclu ou envoyé en purge. Les communistes doivent se plier au pouvoir. Tout groupe d'opposition au sein du Parti communiste est l'objet d'une surveillance, et si nécessaire d'une sanction. Plus d'un quart des communistes furent ainsi exclus. [...]
[...] Le destin des communistes, et leur enjeu principal, reste en Europe. Mais cette Europe reste divisée entre l'Est et l'Ouest, où le quotidien des communistes est de nature bien différente. L'Europe de l'Est, commence à connaître les signes de la contestation. Tito inaugure le schisme du communisme national, il a protesté et Staline prend alors le risque d'une rupture publique. Tito est condamné pour déviation nationaliste et devient un criminel fasciste Pourtant son seul souhait était que le Parti Communiste yougoslave puisse être indépendant, sans recevoir d'ordres de Moscou. [...]
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