En 1848, Karl Marx, aidé de Friedrich Engels, publie le Manifeste du Parti Communiste; à travers cette œuvre, Marx se pose en véritable théoricien du communisme. Il instaure les bases de ce qui sera un des phénomènes majeurs de l'histoire contemporaine.
En effet, à la suite de la scission de la famille politique socialiste, le communisme est un vaste mouvement dont l'influence s'étend à l'échelle internationale. Dans son sens théorique initial, ce dernier désigne un idéal d'une société sans classe et d'organisation sociale sans Etat, il s'oppose donc au capitalisme, ce modèle qui s'installe confortablement dans les sociétés occidentales au début du XXème siècle. Le communisme, au sens plus large, a pour but d'atteindre une société idéale.
Dans l'optique marxiste, l'homme communiste est un « homme total », libéré de l'aliénation, dès lors ce mouvement est « l'appropriation réelle de l'essence humaine par l'homme et pour l'homme, donc comme un retour de l'homme à lui-même en tant qu'homme social, c'est-à-dire l'homme humain » (K. Marx).
[...] George Orwell illustre cette idée dans son œuvre où meurt la littérature ? : Le brouillard de mensonges et de fausses informations [ ] n'est pas entièrement le fait d'une malhonnêteté consciente ; mais tout écrivain ou journaliste qui est un sympathisant de l'URSS sympathisant, dans le sens où les Russes eux-mêmes veulent qu'on le soit doit entrer dans la falsification délibérée de questions essentielles Force est de constater qu'être communiste au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, c'est être le garant des valeurs de liberté, mais cette image positive se dégrade rapidement, à la suite de l'occupation soviétique des terres libérées par l'Armée rouge, sans pour autant que cela nuise à l'image des communistes occidentaux. [...]
[...] Après 1939, être communiste en Europe occidentale revient donc à être clandestin, le PCF voit ses horizons réduits à l'illégalité et la clandestinité. Ainsi, malgré une influence naissante des communistes au début des années 1930, la décision de Staline met l'ensemble des communistes européens dans l'embarras. Il faut attendre 1941 pour que la situation des communistes change sur le continent européen, en passant de l'allié à l'ennemi, l'URSS s'oppose au nazisme et redonne un nouveau souffle aux communistes. Il est vrai que de 1941 à 1945, l'Union soviétique, représentante du modèle communiste, devient le héros européen en réaffirmant ses valeurs antifascistes. [...]
[...] Désormais, il existe un communisme par nation, être communiste prend plus du sens dans chaque pays qu'au niveau européen. À partir des années 1970, les démocraties populaires tendent à se transformer en sociétés civiles, les opposants au régime communiste en place sont de plus en plus nombreux, les accords d'Helsinki fournissent à l'opposition de nouveaux arguments pour la défense des droits individuels et contre l'ingérence de l'URSS. Force est de constater que malgré la volonté soviétique, les populations des pays de l'Est ne désirent plus être sous l'orbite du communisme. [...]
[...] Bibliographie : F. [...]
[...] Les communistes sont donc en position de force sur le continent, notamment à travers la puissance de Staline qui remporte la Seconde Guerre mondiale avec son Armée rouge à Stalingrad au printemps 1945, mais ils doivent asseoir leur légitimité. Le stalinisme marque alors l'apogée du communisme européen, le continent est couvert de Partis communistes, de Fronts populaires, de proclamations anticapitalistes et d'engagements révolutionnaires, l'image de l'URSS est à son zénith. La représentation de l'Union soviétique reçoit de la guerre un redoublement d'universalité et la révolution d'octobre un nouveau baptême démocratique, les polémiques d'avant-guerre sur la nature du régime soviétique ne sont plus de saison. [...]
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