Artisan, milieu urbain, xviiie siècle, France, ville, artisanat
En intitulant son livre Le faubourg Saint-Antoine et la liberté du travail sous l'ancien Régime, Alain Thillay sous-entend que le travail, sous l'Ancien Régime peut changer d'une ville à l'autre, d'un quartier à l'autre.
Dans l'artisanat, cette affirmation est particulièrement vraie. Le domaine de l'artisanat, par définition, est l'ensemble des activités qui requiert la pratique d'un “art”, sans aide automatisée. Aussi, notre sujet intègrera un large de panel de production, parmi lesquels le textile, mais aussi des activités plus “libérales”, comme l'architecture. Par “être artisan”, il ne faut pas uniquement entendre comment vivent les artisans , mais bien ce qu'implique le fait d'être en ville lorsque l'on est un artisan de l'époque moderne.. Il s'agit en fait Notre intitulé porte par ailleurs sur la France du XVIIIe siècle, et donc sera un discours qui vaudra également après 1789.
Pour ce sujet, nous disposons de sources, et notamment de sources fiscales, les “feux”. Cependant, ces feux correspondent en fait à une idée très vague de ce qu'est la population de l'Ancien Régime en ne donnant qu'un ordre de grandeur. D'autres sources existent également, des archives de différentes instances. Nous disposons par exemple des archives d'un archevêché qui nous renseigne sur l'organisation du travail dans le faubourg Saint Antoine de Paris.
Aussi, quelles sont les spécificités de l'activité artisanale du XVIIIe siècle français, tel qu'il existe dans la ville ?
[...] Par “être artisan”, il ne faut pas uniquement entendre comment vivent les artisans , mais bien ce qu'implique le fait d'être en ville lorsque l'on est un artisan de l'époque moderne . Il s'agit en fait Notre intitulé porte par ailleurs sur la France du XVIIIe siècle, et donc sera un discours qui vaudra également après 1789. Pour ce sujet, nous disposons de sources, et notamment de sources fiscales, les “feux”. Cependant, ces feux correspondent en fait à une idée très vague de ce qu'est la population de l'Ancien Régime en ne donnant qu'un ordre de grandeur. D'autres sources existent également, des archives de différentes instances. [...]
[...] C'est ce qu'on a vu au sujet des femmes. D'une cité à l'autre, d'un quartier à l'autre, le travail consiste en des conditions différentes. Si l'on devait résumer la condition de l'artisan urbain, il faudrait dire qu'il possède des points communs avec le reste de l'artisan, en cela qu'il obéit aussi à une recherche d'une meilleure rémunération et à une mobilité saisonnière. Mais visiblement, l'importance pris par certains quartiers des grandes villes les démarque de l'artisanat rural. [...]
[...] Il s'agit en fait d'une réduction des rapports, ce qui aboutit à la création d'un immense quartier à la périphérie de la ville, où il est possible de travailler sans les contraintes règlementaires des corporations. De fait, il y a donc différenciation entre les quartiers d'une même cité. Mais pour autant, est-on là en présence d'un cas d'école ? Dans le cas du Faubourg saint Antoine, les actions en justice opposent systématiquement le faubourg et la ville. C'est une ruche ouvrière qui porte ombrage aux corporations parisiennes II. Les liaisons artisanales inter-cités A. [...]
[...] Pour les chiffres, Arlette Farge avance qu'à Rouen, dans la moitié du XVIIIe siècle, la moitié des emplois durent moins de quinze jours s'installent durant un mois, très peu restent plus de trois mois. Retenons que cette mobilité n'est donc pas uniquement parisienne. Cette mobilité peut être aussi saisonnière. Toujours selon A. Farge, il y a de nombreux emplois dans le bâtiment en été, mais ce nombre réduit grandement en hiver, la différence pouvant remplir d'autres emplois plus “approriés” au froid. Des emplois qui apparaissent comme des petits travaux, comme frotter l'argenterie. III. [...]
[...] Conclusion : Des cas comme celui de Saint Antoine ne sont peut-être pas les plus répandus dans la France de l'Ancien Régime, mais il renseigne très bien sur un certain esprit de corps qui se développe dans l'artisanat du XVIIIe siècle. Visiblement, la situation qui se développe est celle d'un esprit fermé, peu enclin à accueillir de nouveaux visages dans l'exercice du métier, au sens contemporain du terme. Mais paradoxament, le métier, au sens physique du terme, est le lieu de nouveaux types de penser. C'est là que peuvent se développer de nouvelles mentalités et des réflexions personnelles, sur sa condition ou son travail. [...]
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