Tout au long du XIXe siècle, la France est un pays d'immigration dans un continent d'émigration. Au milieu du siècle, les étrangers forment 1% de la population française, en 1911 ils en représentent 3%. On va considérer ici que les étrangers sont les individus nés hors du territoire français, même si après la loi de 1889 un immigré peut devenir français après 10 ans de présence sur le territoire.
Quelles sont les raisons qui ont mené à de tels mouvements migratoires vers la France pendant la seconde moitié du XIXe siècle? Comment les étrangers s'installent-ils et de quelle manière sont-ils reçus par la population ?
[...] Les étrangers viennent en général de milieux pauvres ou modestes. Ce sont souvent des hommes jeunes et seuls, peu d'enfants ou de personnes âgées. Pour la plupart des étrangers, le séjour en France est vu comme une situation provisoire. Leur but final est de pouvoir rentrer chez eux plus riches qu'ils en sont partis, d'amasser rapidement assez d'argent pour pouvoir rentrer au pays d'origine et ouvrir un commerce ou acheter une terre. Certains y parviennent. B. Les causes de l'appel à l'immigration La France est un cas particulier en Europe: pays d'immigration dans un continent d'émigration. [...]
[...] Quelles sont les raisons qui ont mené à de tels mouvements migratoires vers la France pendant la seconde moitié du XIXe siècle? Comment les étrangers s'installent-ils et de quelle manière sont-ils reçus par la population? Pour différentes raisons, la seconde moitié du XIXe siècle est une période de migrations massives des populations de divers pays européens vers la France. L'intégration de ces nouveaux venus est un processus complexe mais aussi très douloureux, puisqu'il leur faut faire face à différentes formes d'hostilité. [...]
[...] Les immigrants viennent pour l'essentiel de pays voisins. La formation de communautés, l'intégration à la culture ouvrière, mais aussi l'adaptation de la législation sont autant de facteurs d'intégration pour ces nouveaux arrivants. Mais, on l'a vu, cette intégration ne s'est pas faite sans difficulté, se heurtant à l'hostilité d'une bonne partie de la population française. Bibliographie - Histoire des étrangers et de l'immigration en France, sous la direction de Yves Lequin, Larousse - Histoire de l'immigration, Marie-Claude Blanc-Chaléard - La France hostile, Laurent Dornel, Hachette littératures - Un siècle d'immigrations en France 1851-1918, David Assouline, Mehdi Lallaoui - Le creuset français, Gérard Noiriel, Seuil, 1988. [...]
[...] Les Italiens se dirigent surtout vers les grandes villes du Sud-est (Marseille, où les italiens forment 20% de la population en 1914, Nice, Lyon) mais aussi, à partir des années 1880, vers le Nord et la Lorraine. De manière générale, la population étrangère est surtout présente le long des frontières du nord et de l'est, ainsi que sur le littoral méditerranéen et dans le sud-ouest. Notamment dans les grandes villes industrielles. Pour la plupart, les étrangers sont employés dans l'industrie, et cette tendance ne fait que s'accentuer au cours du siècle. Pour la grande majorité d'entre eux, ils occupent des postes peu ou non qualifiés. [...]
[...] La volonté de vivre ensemble, de fuir l'hostilité de la population et parfois de profiter de loyers plus bas, contribue à la formation de telles communautés. B. assimilation Elle se fait plus ou moins facilement selon les nationalités d'origine. La connaissance du français est un atout que possèdent les Kabyles et les Belges, et qui facilite leur intégration. Si le nombre de Belges décline à partir des années 1880, c'est parce que beaucoup deviennent français. La législation s'adapte à ce nouveau contexte d'immigration massive. [...]
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